lundi 15 juillet 2013

PLOUF !

Ce n'est qu'en arrivant au bord du lac, les pieds déjà dans la flotte, que m'est venue l'idée de savoir si j'avais su un jour " nager "... A ce propos, il est bon de considérer que le terme " nager " ne devrait être utilisé que pour les poissons et autres bestioles aquatiques... Les poiscailles sont nés dans la flotte et du plus profond de la mer, à la surface des lacs ou dans les remous des rivières faut voir comme ils batifolent les bestiaux... Voir comme ils raffolent des grandes profondeurs, des chutes, des cascades, des étangs pleins de femmes infidèles ou de mafiosos cimentés... Sont dans leur élément comme les piafs dans le ciel, les bousiers dans la merde... Y'a bien que nous autres qui prétendons être partout mais qui ne sommes nul part.. On bat des records dans des compètes qui font rigoler les dauphins, on veut " dompter " les océans qui s'en foutent, on caracole sur des rugissants qui, d'un coup de lame nous renvoie chez balpeau et compagnie... Bref on barbote dans notre suffisance comme toujours....
J'avais bien des souvenances d"un canal boueux qui charriait tellement de  saloperies qu'une fois que t'avais fait trempette t'en ressortais plus pustuleux que si tu avais été inscrit aux " Jolies Colonies de vacances " du cousin Pierrot... On grimpait sur des chambres à air gonflées et on se niquait le dos après la valve qui était toujours du mauvais côté... On se poussait à la baille et celui qui sautait du pont ou de l'écluse, le boxer-short en montgolfière était le roi de la journée... C'est lui qui gardait le paquet de " P 4 " ces Parisiennes qui nous faisaient tourner la tête...  Il aurait même eu droit au baiser de la Princesse si cette conne ne passait pas son temps à tournicoter autour des " grands "qui roulaient des mécanos en comparant leur bronzette, le transistor collé aux esgourdes et le slibar en folie...
Bon, mais ça c'était des histoires de mômes, de la naphtaline pour les jours de mauvais temps... La bedaine posée sur des pattes de flamands rose, je voyais que tous les allongés me mataient... Ils bouffaient leurs serviettes et comprenaient  bien volontiers que ce vieux machin doute d'être vraiment amphibie... Rajoutez que cette étendue moitié bleue, moitié vert caca était toujours en mouvement, certainement froide et comble de bonheur, liquide et mouillée comme les pieds de mon zouave préféré, vous aurez une diapo à montrer à votre chef de service l'hiver prochain...
Un moment, j'ai pensé faire le coup du Barbu de Nazareth... Mais depuis tout ce temps, on a perdu le mode d'emploi et les gazettes du Bon Dieu s'intéressent plus aujourd'hui, aux miches de Nabila qu'à l'acrobate qui a marché sur l'eau... C'est pas juste... Il a fait  un froid d'ours blanc quand la baille m'est arrivée à mi-cuisse.. J'ai regardé si le poste de secours était en place, rêvé d'une couette bien chaude un jour de pluie, d'un grog un soir de Novembre et plouf j'ai plongé le museau dans l'aquamachin en priant pour que ma vieille mère repose en paix dans l'eau-delà ( Hi ! Hi ! ).

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