mercredi 14 août 2013

LES MOUCHES

C'est infernal ! Je suis là bien installé dans ma zonzon, les petons juste bien placés au soleil, allongé sur le plumard avec la douceur de la couette  sous le joufflu apportant douceur, chaleur et bateaux à moteur ( ceux que j'imagine glissant silencieusement dans les calanques ) et voilà que ces satanées bestioles se mettent à tournicoter autour de ma viande... Sont arrivées en escadron comme les zingues de la Patrouille de France au délilé de vous savez quoi.. Toutes vrombissantes les garces... A se poser n'importe où, de préférence sur ma bidoche, que ça me chatouille, ça m'énerve... J'ai l'impression d'être une vache ou un canasson à me retourner de tous côtés, me manque plus que la queue... Et pourquoi qu'elles tournent pire que des zombies en folie... J'en sais rien... Faut que je consulte l'encyclopédie de la vie des mouches... Voilà maintenant qu'elles se concertent, qu'elles vibrurent des ailerons et se frottent l'une contre l'autre... Vont tout de même pas se mettre à partouzer sur mon pageot les malsaines...
Je me chope un vieux maillot jaune qui faisait la boucle, m'en fait une matraque comme celle du shérif quand il règle un différent entre deux nègros au " Red Pony " et Pif ! Pam ! Poum ! J'entre en scène... Me vl'à parti en campagne contre les Musca domestica... Mais tu parles Charles ! Après avoir déchiré l'oreiller, foutu en l'air deux lampes de chevet, renversé la tablette où je range mes confitures et m'être luxé les pôles... J'ai des doutes sur l'issue de la bagarre... Je m'accroche....J'insiste... Ai l'impression d'en avoir estourbi une ou deux, mais j't'en fous... Les voilà qui rigolent au plafond, elles kamikasent en groupe sur ma tonsure, rappellent des copines qui tricotaient autour de ma poubelle entre les tranches de melon et mon rhume des foins ( C'est à cause de lui que je me mouche sans cesse )... Faut que je laisse tomber l'affaire, ça va se terminer en " moucherie ". Du coup, voilà Ferdinand dans son livre qui renâcle... Que je fais pas attention à ces écritures... Que c'est bien la peine qu'il se donne tant de mal à remuer la terre pour un gugus qui galope derrière trois mouches en cavale... Tous les tourments qu'il charrie avec Madame Vitruve, sa soeur et sa nièce Mireille " Elle a le vice de toutes les autres, une vraie peau de vache, un synthèse ".. Je fais amande honorable disait un écureuil de ma connaissance, m'excuse auprès du Maître et lui promet de me consacrer un peu plus à ses déboires... Mais faut comprendre aussi j'ai que deux lobes moi... Dont un à moitié grillé par les substances toxiques et les souvenirs d'enfance... Zut et Crotte, je me replie... J'abandonne après le coup d'envoi... Sont trop fortes, trop malignes les globules...
Je sors sur le balcon où je me cogne contre une nuée de mouchtiques assoiffés de sang pire qu'Attila à l'heure de l'apéro...
Tu parles d'un été !

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