lundi 31 mars 2014

IMPOSTURE

Maintenant le voilà qui raconte... C'est incroyable comme tu te souviens quand tu tournes vieux choucard, vieille baderne asthmatique qu'attend la " pension " comme solde de tout compte... Vieille horloge qui décompte encore les heures comme elle peut, remisée au fond du grenier entre les paquets de journaux et le costard que portait Grand-Père à la noce de Marinette... Ce que tu peux te mettre à radoter, gratter les pellicules qui te poussent de la tignasse aux arpions, arpenter les souvenirs, inquiet comme un maire socialo qu'a perdu ses voix...
Le voilà qui sort un tire-jus de sa fouille... Un carré douteux qu'a rien d'Hermès... Le bout de tissu fatal qui sert aussi bien à " se moucher dans les étoiles ", qu'a essuyer les traces de gras qui transpirent sous la moustache quand t'as fait une overdose de frites-mayo...
Nous voilà repartis dans les années soixante, sa première bagnole - Une Dauphine - la télé noir et blanc, les ballets roses, la brillantine à Elvis et le képi du Général qui partait en vrille sous les rouquineries d'un " Juif Allemand "...
Je sais pas pourquoi me vient à l'idée qu'après soixante ans, on devrait tous les noyer...

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