samedi 14 juin 2014

DE QUOI J'ME MÊLE...

Le matin, je me poudre souvent les narines avec Jean-Sébastien... Ça me permet d'ouvrir tranquillement les fenêtres, de pas m'esquinter les esgourdes trop vite... Faut savourer le premier café, la première clop le nez encore dans les jeux de la nuit... Remettre en place tout l'attirail nocturne... Faire le tour du proprio au cas où il manquerait une pièce, un boulon qu'aurait foutu le camp profitant de l'inattention du sommeil, un coude ou une rotule qu'auraient décidé de se mettre au vert... 
Ça me permet aussi de mettre au point le jour qui vient... Noter sur le petit carnet les " choses " à faire ( A cheval ! ). C'est qu'il ne s'agit pas de perdre son  temps à égrener un chapelet de conneries avec le voisin d'en face sous prétexte qu'il a un arrivage de chipolatas et de salade de riz... Faut faire gaffe aux dérapages de bistoquet, aux regards qui se perdent qu'on sait jamais où on les a rangé ces regards... Aux tiroirs qui s'ouvrent à chaque coins de rue et à l'autobus qui cherche à t'écrabouiller passque Pedro le chauffeur espinguoin se remet pas de la pâte que se sont pris les hispaniques face aux mangeurs de mimolette... 
En fait,  je voulais surtout noter ce matin une petite douceur que j'ai entrevu dernièrement entre deux pénaltys et une tronche de barbu enturbanné ( commencent vraiment à nous faire chier ces abrutis à foutre la pagaillel dans le poulailler avec leurs vierges et tout le tintouin ). Je repensais entre deux Madeleines ( le gâteau, pas celle qui ne viendra pas... ) à ce petit film de Gus Van Truc... " Promised Land "... Deux méchants ( excellents ) représentants d'une multinationale qui tentent d'arnaquer des bouseux du Middle-west pour faire des grands trous dans leur bonne terre ancestrale pour trouver du gaz de schiste...Je suis d'accord, ça sent un peu la pataugas, les idées nobles, le militantisme et la moustache de José Bauvé... Tu te doutes illico que le Matt ( Damon ) va retourner sa chemise et que si y se tape pas la jolie instit,  je m'inscris chez les Verts...
Mais bon, le Gus y sait filmer ( rappelez-vous Last Days ou Elephant ),  faire monter la sauce dans le silence... Au bout d'une heure t'as envie d'enfiler les bottes et d'aller torcher le cul des vaches...
Tu sautes sur le premier bourrin qui passe en braillant comme un apache à Little Big Horn, chapeau de paille, salopette et mandoline sur le dos,  te vl'a parti vers les grandes plaines....
Juste quand t'arrives à l' orée des sapins, tu te dis que ça pue dans la cabane...
Bon Dieu ! J'avais pas fermé le gaz...
On n'échappe pas à son destin...

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