mercredi 9 juillet 2014

MATCH

1) Je me lève au milieu de la nuit avec des yeux de hibou et l'envie de claquer du bec contre la vitre du salon... Un clop et un café plus loin, y'a rien qu'isse passe **. C'est une nuit provinciale, un trou noir, une bulle de silence... Tiens, un vélo passe tous feux éteints ** à croire que les as de la cambriole sont sur le coup... Les aigrefins de la noche qui profitent des impasses, du sommeil des réverbères et des clebbards pour fourguer leurs breloques... Ça doit encore jouer aux dés, aux dominos chez Youssef à c'te heure... J'irais bien faire un tour, mais avec cette flotte, j'aurais vite des allures de cormoran mazouté... 
2) J'ai vu un peut plut tôt avant que les voisins ne couchent leurs  chiards qui cavalent partout, que ça swinguait mou dans les strings du Maracana. La samba tournait vinaigre écrabouillée  par la grosse bertha... Ça va nous occuper un moment cette dérouillée... Les thermomètres vont grimper dans la tronche de tous les chroniqueurs... Le guignol du Corcovado en a les bras qui tombent... D'ici qu'ils nous décrètent un deuil national y'a pas loin... Enfin c'est les allez-ha du sport...
3) J'ai mis un peu de musique. La radio, la nuit c'est magique... T'imagine un type ( ou une nana, parité oblige ! ) plus seul ( ou seule ) qu'un curé dans son confessionnal déserté par ses ouailles qui regardent tous le match à la télé à triturer des machins numériques dans une lumière un peu glauque pour te faire écouter des sonates du bout du monde, des chants baoulés, des coups de saxos asthmatiques qui vous coulent dans le bas du dos comme la trouille des footeux brésiliens voyant débouler l'armada teutonne devant les buts...
4) Paraît que ça chie aussi dans les burnous gazaouis... Le vieux soldat de fer astique son fusil, toujours prêt à dézinguer son voisin... C'est les allez-ha de la vie... L'appel du tombeau. La connerie destructrice.
Finalement le foot c'est mieux. Demain promis, je mate les gringos contre la mimolette... Je vous tiendrai au courant, vous ferai un conte-rendu à moins que je  pique du nez fauché par un excès de bibine avant ma mi-temps... Déjà que j'aurai pédalé toute la journée...
Bonne nuit à vous.
** Allain Leprest.

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