mercredi 20 mai 2015

DE QUOI J'ME MÊLE...

Ça commence mal. D'abord, d'après Suzanne, il fait pas un temps de saison et moi ça perturbe mes habitudes... J'ai beau faire ce qu'il me plaît en mai ( ces proverbes à la con... ) faire péter le short et le marcel, je me caille... Mais j'insiste. J'ai un côté bourrique à fonctionner avec le calendrier... Je bourgeonne au printemps, pèle en été, perd des feuilles en automne et l'hiver je me fais vieux bison dans la carrée avec la tronche à Jérémiah Johnson le mangeur de foie paumé dans les Rocheuses... Tout ça pour dire qu'avec mon pichet de blanc-cass, mes tartines de rillettes et cette foutue main gauche qui campe sur un do mineur sans bouger le pt'it doigt, coincée comme Najat avec sa réforme, les pt'its matins sont pas faciles... Ajoutez à celà qu'une vilaine bise souffle dans mes hémisphères, que Pete vient d'avoir soixante-dix balais ( My Génération ) et que les starlettes sur la croisette n'existent plus ( y'a plus qu'à feuilleter quelques Cinémonde pour rêver un peu ) j'affirme in petto qu'on s'emmerde un peu...
On parle même plus du Gros Con et de sa blondasse - bien que la nièce M. Maréchal ( nous voilà.. ) soit pas en reste pour débiter des conneries et nous friser les moustaches - les gars de Charlie se mélangent les pinceaux, la beuh et les bolosses rentrent dans le dico ( qu'en a rien à foutre because y'a belle lurette que plus personne ne l'ouvre !  ) et toutes les saloperies des turbannés, toute les misères des migrants s'affichent entre deux pub pour le dentifrice qui fait pousser les ratiches ou la gonzesse qui se dépoile avec sa fiole de parfum...  J'ai même vu pas plus tard qu'hier un vilain matou faire alliance avec un taïaut pelé pour faire la peau à un tout petit garenne qu'avait la vie devant lui... Le monde est cruel tout de même... Tout s'barre en nouille et pis c'est tout !
Pourtant y reste quelques trucs, quelques bougies qui tremblotent encore comme cette réplique que je vous cite de mémoire*: " Je préférerais tailler une pipe à un camionneur que d'avaler une saloperie pareille ".  C'est un texan qui bande mou derrière son stetson, ses flingots et sa chasse aux clandestins mexicanos qui dégoise ce morceau choisi pendant que sa bergère fait la folle avec le pompiste et le garde champêtre ( enfin ça c'est moi qui le dit... ).  Ca finira pas bien pour lui et Trois Enterrements du vieux T.L. Jones est un putain de bon film... C'est toujours ça de gagné...
* En parlant de mémoire, je sais plus où j'ai foutu mes clefs, mon briquet, mes idées boutonneuses et les restes du soufflé au comté qu'a cramé tout seul dans le four... Faut que je pense aussi à renfiler un pull... Le monde est cruel je vous dis...

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