jeudi 14 mai 2015

RAYMOND

Comme disait ma mère en rentrant de l'épicerie, ça fait du bien de se retrouver chez soi... Faut jamais trop s'éloigner du nid... Sinon, vous savez hein... Le coucou... Les choses qui se passent pendant votre absence...  Incroyable ! La vieille rue toute cabossée à votre départ est devenue une demoiselle qui se la pète avec son revêtement tout neuf... Ses jolie bandes blanches comme des peintures de guerre pour chasser le Custer, que ça lui donne même des envies de  s'en aller faire la dandine sur les marches d'un  quelconque festival de cinoche, histoire de montrer son bitume tout 9...  Ses trottoirs rasés de près que tu penses illico que si tu étais malhonnête, albanais ou arrière petit-neveu d'un proxo embagousé de la rue des Pt'its Champs, tu mettrais en chantier un régiment de gagneuses, rien que pour te goinfrer de pain de fesses... C'est des fredaines tout ça vous me direz... Des balourdises de vieux gâteux qui se fait des films comme au festival, d'un bancroche qu'en n'a pas fini de se raconter des bétises... Z'avez sûrement raison...
Si vous rajoutez à tout celà le piaf qu'est devenu papa d'une bande d'oisillons gueulards, la boulangère partie faire la pomponnette ailleurs, le Panier Fleuri transformé en agence bancaire, vous avez une idée des dégâts causés par mon absence... Promis à partir de tout de suite, je quitte plus la vigie...
J'ajouterai pour être con-plet qu'à force de branchaille, de débroussaille, de fauchaille je suis  devenu -  dixit*  Raymond - un assassin en herbe, vous voyez le topo...
* En latin dans le texte.

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