mardi 28 juillet 2015

MAD MAX

 Si j'avais encore un peu de bibine dans les artères, un semblant d'hémoglobine dans la paillasse, je vous raconterais bien la journée d'hier...
Le ciel gris comme une chanson de Brel...
Le souvenir d'une bagarre nocturne qui m'avait tiré des limbes du Pacifique...
Comment j'ai poireauté plus d'une heure ( un siècle ) à l'orée du bois pour choper le sourire de Marinette et ramassé une châtaigne dans les gencives parce que je connaissais l'identité du tueur de grenouilles...
A midi pile, je faisais jambon-beurre copieusement arrosé d'idées noires et un hélico froissait les nuages pour aller je ne sais où...
Le piaf déguisé en korbac faisait le malin sur l'antenne télé jusqu'à ce qu'il se retrouve cul par-dessus tête dans la gouttière en piaillant que plus jamais il ne quitterait le nid douillet et la terrasse ombragée du Panier Fleuri...
La TSF Kulture parlait de Kundera et j'ai fredonné l'intro d'Astronomy Domine comme le chant du cygne du vieux Sid, entamé un numéro de claquettes... L'Insoutenable légèreté de l'être que voulez-vous...
J'ai pensé un instant à organiser un safari photo entre les deux étages mais ça manquait cruellement d'animaux et de savane... Et puis vous en pensez ce que vous voulez mais quand Tarzan délaisse ses lianes pour un micro-onde et un crédit Cofidis, c'est moins bien... L'histoire part en vrille pire qu'un caddie de super-market qui part dans tous les sens et que tu as un mal de chien à éviter qu'il se fracasse contre la bagnole à Raymond qui vient justement de finir de remplir son coffre et qui cherche le cric au cas où t'emplafonnerais sa totomobile...
- Dis donc c'est Mad Max dans ta tête ce matin,  a susurré James-Harley en retirant l'échelle du fou qui repeint le plafond...

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