vendredi 18 septembre 2015

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Il pleut. Je feuillette un bouquin qui s'appelle " L'homme qui aimait les chiens ". L'histoire d'un type qui promène un couple de barzoï sur une plage à Cuba et prétend qu'il a connu Ramon Mercader... Comme question ciboulot, je suis en Alerte Orange, au bout de trois lignes je quitte le navire. Je coche la page 145, décroche mon téléphone où une dame me dit qu'il n'y a pas d'abonné à ce numéro... Et que pour Cuba, un appel longue-distance s'impose... Non d'un cigare me voilà pris !
Il pleut toujours et soudain, je réalise que je ne connais pas de Barbara, de Noémie, de Xavière ou d'Ophélie... J'aperçois quelquefois une Céline que j'aime bien ... / ... Mais pas de Clémentine, pas de Mélanie, pas de Méluzine ou Chaldéie...
Je connais bien quelques Dominique, Marie, Josianne, Annabelle, Jeanine... Quelques Claudine... Une Mélodie, une Marie-Joe qui se prénommait Bernard avant son opération, une Suzanne qui tente de me refiler son rhume, mais pas de Louise, de Bagatelle ou de Natacha. C'est dommage...
- Pardon Madame s'cuzez-moi vous pouvez me dire votre prénom ? De quoi j'aurais l'air je vous le demande... D'un fou, d'un obsédé, d'un soûlot, d'un vieux dragueur, d'un terroriste ou encore d'un réfugié de misère du bas de la ville venu échouer dans les beaux quartiers... Les amalgames sont légion ces temps-ci... Une histoire à se retrouver avec la force publique aux basques qui me demanderait mon petit nom de baptême...
J'allume un clop et ma première bouffée est pour la mouche qui me serine depuis ce matin posée à main gauche... Faut voir comme elle s'étouffe la bestiole, elle fait le colibri avec ses petites ailes et va se poser sur la lampe qui, allumée, lui crame les poils du fion... Faut-il vous répéter qu'il pleut, et que dans la cambuse il fait plus noir que dans votre cave quand vous descendez chercher une bouteille sans lampe-torche et pensez qu'à votre âge réparer le plafonnier c'est vraiment trop pénible...
- Tu penseras à prendre une douche et à remettre une ampoule à la cave gazouille Suzanne derrière ses mots flèchés. Décidément, on n'échappe pas à son destin...
Tiens ! Vl'à qu'il fait soleil maintenant ! Allez, je vais voir si je trouve une Mélissa. Trotski peut bien attendre un peu...

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