jeudi 8 octobre 2015

JOHNNY...

J'étais juste assez bourré pour saouler la bande de clowns qui gravitait dans la capsule... J'avais du jus de martien dans les veines et la Vénus à fourrure du vieux Roman me titillait les mandibules...  Expliquer doctement ( dirais-je ! ) à l'assemblée de pingouins disjonctés qui s'activaient dans la coursive pourquoi il valait mieux être - dans les années fleuries - un Rolling Stone plutôt qu'un Beatle ( une preuve ? A la sortie du Monument des Fabs, Iggy le Bien Pensant avait posé la question pertinente... " C'était quoi ces moustaches ? * "),  un Kinks plutôt qu'un Monkees, un Who plutôt qu'un Beach Boys ( quoique... ). Que la voix de Mayall n'était pas une fatalité sauf bien sûr si tu la frottais à celle de Burdon ou de Willlie Deville... J'ajouterais enfin pour clôturer le débat, la pince tournée vers les étoiles qu'un  gentil Donovant aux yeux de biche n'avait aucune chance devant un pétaradant Dylan aux yeux de grand fauve raybanisé et qu'il fallait mieux être un Georges Brassens qu'un Georges Chelon... Cette affirmation ne supportant aucune controverse... 
J'avais à peine entamé les préliminaires avec un hologramme de B.B. en cuissardes, que je recevais une volée de bois vert sur l'occiput droit... Le Sergent Poivre me tombait sur le râble, rameutait les Yarbirds, Them et autres Small Faces... Les Doors, le Velvet traversaient la grande flaque sur l'aéroplane Jefferson pour venir me tanner la couenne... Dis donc le débris ! Tu te prends pour Manoeuvre ou Monsieur Droopy qui eux, sont des vrais spécialistes des années de braises... Marche pas sur les plate-bandes des pros...   Tu veux qu'on raconte partout que t'écoutes en douce les chansons d'Adamo et d'Anne Sylvestre... Va te faire voir chez Pluton he ! Bouffon ! Ma vieille nostalgie se fendait la poire pendant que la Joplin me filait une taloche ( Summertime ) et vomissait sur mes godasses...  Si vous rajoutez que la meute de clones, barrés qu'ils étaient, dans une autre galaxie, se foutait de mes discours comme du premier opus des Nouilleyork Dolls, que le beau David faisait la gueule pendant que l'Iguane exhibait ses parties intimes devant les yeux médusés du pt'it Lou, vous comprendrez que ma présence n'était plus requise dans ce monde-là...
J'ai laissé tomber l'affaire, refermé ma combine de survie... Fais quelques pas avec un vieux rockabilly...  Une voix de baryton usée par la gnole, un trimaillleur plein de poussière, ( sans doute venait-il de San Quentin )... Le gonze m'a  dit que c'était pas bien grave... Qu'un jour, tout ce payait Cash...
* Philippe Manoeuvre.


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