mercredi 6 janvier 2016

CHARLIE

1 ) J'ai compté les chiures de mouches sur le linoléum en attendant mon tour. Ça m'évitait de plonger mon regard dans celui des culs culs qui, comme moi venaient se faire photographier, ceux qu'avaient les osselets de traviole, les boyaux en charpie et le gps en roue libre... Le cheptel avait dépassé la limite de consommation et ça m'a rendu tout tristounet... 
      Chaque carré contenait une grosse tâche ( Pollock ) entourée de gris-gris ( Tanguy ) et celà à l'infini. Si tant est que l'infini se résume à trois mètres carrés, cinq chaises et deux vieux Express qui dataient des attentats à Charlie... Le hasard sûrement...
2 ) Après y'a fallu refaire les clichés. J'avais respiré quand il fallait pas... Faut pas vous gratter le dos quand je vous zoom ! qu'il a dit le manipulateur... J'ai répondu in petto ( ha ! ha ! ) que respirer c'était un droit donné par la constitution et que d'ailleurs, j'étais toujours à bout de souffle... Quand à mon dos, j'avais des gratouilles qu'on ne pouvait pas repousser... Pourquoi je supporte pas les carabins, c'est un mystère...
3 ) Dans ma petite discographie de Jaaaaazz, le nom de Paul Bley apparaît souvent. Entendu à la tsf, qu'il avait refermé son clavier. Salut Paulo...
4 ) J'avais ce matin l'oreille distraite. Une vaisselle à finir et cette boule au ventre qui me tient  quand je vais voir l'homme-médecine... J'écoutais distraitement ( ben oui quand t'as l'oreille distraite ! ) les hommages rendus à Charlie... Une idée m'a traversé l'esprit ( es-tu là ? )... Je vous jure... Une absence... J'ai pensé que quand même, ils auraient pu inviter Cabu et Wolinski... Pas de commentaires svp... Si vous avez une cervelle de rechange, je suis preneur...
Bien à vous. 

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