dimanche 3 janvier 2016

TROIS UN

MILLE NEUF CENT ET QUELQUE CHOSE...
Cher journal. 
Comment dire... Quand j'étais plus jeune, que des poils indociles me poussaient dans le pif, les oreilles et autour du riquiqui, je rêvais à chaque nouvelle année de rencontrer la fille de mes rêves... J'étais pas le seul remarque...  Tous mes poteaux dessous leurs couvertures de jeunes puceaux s'inscrivaient sur la la longue liste d'attente des pin-ups et des bombasses que Hubert Bonnisseur de la Bath alias OSS 117 ramassait à la pelle entre les pages cornées des romans à quat'sous du père Bruce... Le salaud savait y faire avec les gonzesses ( toutes les souris à genoux attendaient ses torgnoles comme on attend le printemps... chantait petit Pierrot ) et ma foi...On se disait en fumant des P4 derrière la dauphine des plus grands ( ceux qui savaient déjà comment on roule une pelle ! ) que cette année serait la bonne sinon on rentrait dans les ordres... On se pignolerait in éternam devant les saintes huiles en susurrant discrètement des paillardes en guise de cantiques... On ne connaissait rien - tant notre enthousiasme débordait de nos maillots - de l'égalité des sexes, de l'importance de la femme dans la société, et notre " machisme " était simplement glandulaire... On allait tout de même pas faire un procès à la sève qui monte ( réac ! )...
On se rendait vite compte, l'année écoulée, que si certains avait tiré la timbale et gardaient précieusement des petits mots parfumés, des serments et baisers dessous leurs oreillers, la plupart d'entre nous avaient loupé le coche... Mais on gardait le moral en écoutant les premiers singles des Beatles et Raymond Kopa restait une légende... On avait encore quelques décennies devant nous et quand, Like Rolling Stone deviendrait number one dans le monde on serait prêts...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

 H                                                                                                           U                              ...