samedi 12 mars 2016

OGRE DE BARBARIE ***

Je me prépare une journée à n'en plus finir. Ça m'arrive certains matins quand la nuit hésite encore... Me demandez pas pourquoi elle hésite ( la nuit ), j'en sais rien... Sans doute  qu'elle est comme moi ( la nuit ), toujours le cul entre deux chaises... Quand je déhotte trop tôt, que je derviche tout flasque, tout en méduse entre la cuisine et le salon,  histoire de voir si les collets posés la veille n'ont pas chopé quelques greemlins et que je me demande où j'ai pu garer mon carrosse hier soir...  Je renverse mon café... Parce que je suis maladroit, empoté, que j'pense à autre chose ou que le type à la Tsf annonce que Céline Dion enregistre un nouvel album... J'ai rien contre cette nana remarquez, mais après les massacres en Syrie, la Lybie et le caoua à Bibi qui inonde la table basse, le tapis et des chaussettes toutes propres de c'matin...  Ça fait beaucoup...  La conjecture est pas bonne et le bouquin que m'a prêté Nadine ( ça reviendra à la mode un prénom pareil ! ), en est tout salopé. C'est un livre de contes... L'histoire abraca et le reste... d'une donzelle qui se pointe en boite dans une citrouille, sapée comme une qui défile à la Fashion-week, qui pleurniche passqu'elle a qu'une godasse et que son téléfon est en panne... Comme on ne peut pas circuler en potiron ( surtout la nuit ), because l'Etat d'Urgence, les sbires du guet en faction la refoulent, lui piquent ses fafs et la mettent en cellule de dégrisement le temps de vérifier pourquoi son voisin de palier écoute Maître Gims à longueur de temps (Sans doute qu'il a un goût de chiottes précise Madame Bobinneau toujours aux aguets dans son pilou-pilou ! ). A la page trente-deux - Je lis jamais de bouquins trop longs sinon je m'endors et renverse mon thé de cinq heures - l'histoire s'épaissit... Sa marraine un ancien tapin recyclé dans la politique annonce une nouvelle loi sur le travail... De quoi retrousser les orteils des syndicats et de la belle jeunesse du pays qui l'emmènent battre le pavé sous la flotte et les quolibets du patronat, qui, on le sait, est un sacré j'en foutre et une cisaille à découper le bon peuple de Navarre en morceaux... Après quelques tours entre Bastille et République, l'histoire se termine bien ( Dans ce foutu conte bien entendu ! ), la minette recharge son portable et s'en va filer le parfait amour avec un garde républicain dans une banlieue remplie de matous au chom'dû...
Je me refais la cerise avec un peu de jus de chaussettes, en faisant gaffe cette fois à coordonner les mouvements du coude droit et du genou gauche, m'extirpe le poil de l'année,  me casse un ongle, enfile mes bottes, prends mon grand sac, mon chapeau, et m'en vais croquer quelques Cendrillons qui poireautent devant Pôle Emploi. Ça me fait quelques heures à occuper dans cette journée à n'en plus finir...
Les mémoires de l'Ogre
Contes à dormir debout.
*** Trop facile ! NDLR.

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