vendredi 17 juin 2016

LE PARC...

Les mioches m'ont regardé d'un air méchant, comme si j'allais piquer leur tricycle. Y'a même un blondinet qui m'a montré du doigt, m'a lancé un sort et quelques imprécations baveuses en shottant dans une balle qu'un vilain cabot a évité de justesse.  Sur le coup, j'ai  pensé à un scénar de série B, où des mutants prenaient l'apparence de bambins innocents pour mieux coloniser ce qui restait de nous autres humains, fomenter des vilainies derrière un étalage de babillages, sourires et pipi-caca... C'est pour celà me suis-je dit, que de drôles d'incantations venaient de la crèche, quand le temps était à l'orage, et que le bourgmestre, soucieux du bien-être de la populace, installait des kaméras à tous les coins de rue. Y'a pas d'fumée sans feu... On avait déjà des enfants-soldats de triste réputation, des poupées-tueuses de cinémascope, des gremlins de Spielberg,.. Pourquoi pas des chiards endiablés, des petites cornues en socquettes prêtes à vampiriser le pékin insouciant, lecteur innocent de l'Equipe, inconscient du danger qu'il y avait à baguenauder dans le parc, les lunettes sur le pif et les balloches à l'air.
Ce n'était pas un hasard, si des surveillantes acariâtres entouraient les petits monstres solidement attachés à une corde qui soyons-en sûrs, avait servie de collier de chanvre à quelques pendards, mauvais payeurs et supporters imbéciles... Est-ce que ces gardes-chiourmes faisaient partie du complot en déclenchant le feu au passage piéton, empêchant nos jolies berlines à crédit, de faire leurs petites emplettes dans le temps imparti par l'état d'urgence ? Celà reste un mystère...
Prudent comme l'escargot qui voit venir la persaillade,  j'ai contourné le défilé, en me promettant de réviser mon Stephen King...
Sortie groupée.
Editions Bambinos.

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