vendredi 14 octobre 2016

LIVRE 4

J'étais vraiment crevé... Comme d'habitude en temps de crise, j'ai entendu Bardamu qui ricanait derrière mon dos... J'avais son haleine fétide ( refusé ! ) entre les omoplates et machinalement, j'ai cherché au fond de ma poche un nombril des femmes d'agent, histoire de compenser un peu... Si on laisse faire ce salaud ( pas le nombril ! Bardamu ! Suivez... ) il entourloupe son monde, manigance des trucs qui vous mettent sur le trottoir avec le Jeff de la chanson, et vous donne envie de poser votre plume,  d'apprendre le répertoire de Céline Fion ( René... Mon bon René... Ne vois-tu rien venir ? ) ou de Renaud le nouveau copain de François Fion... ( Au secours ! La droite revient en santiags ! ).
Le temps que je farfouille, que je sorte mon tire-jus, mon porte-bouteilles,  mon couteau suisse et mes idées à la noix pour retrouver l'ombilic - cette jolie cicatrice porteuse de souvenirs surfaits - que je " m'engage tout attendri sous les jupons d'ma bienfaitrice ", un vilain ressort sorti tout droit du canapé en faux cuir de rhino,  se la jouait Zébulon Tournico-ti - Tournicoton et filait se planquer au fond du couloir tout près de l'araignée du soir-espoir... Araignée qui rappelons-le aux âmes sensibles, ne fait de mal à personne, exception faite à quelques mouches de passage, quelques moucherons imprudents... Mais comme disait Michael Corleone " Faut bien nourrir sa Famille... "( la foule s'esclaffe ! )...  Petite bestiole dont les espoirs sont souvent réduits à néant par  le coup de balai rageur d'une ménagère pot-au-feu, ménopausée dans sa blouse nylon de chez Monoprix, ce qui donne une image bien piètre des Jolies Fleurs de Monsieur Brassens, cité tellement souvent par l'Oteur dans ses Kroniques, qu'on se demande quand ça va s'arrêter... Il nous les brise le vilain barbu avec son pornographe ! On va l'envoyer lui, ses obsessions et ses calembredaines voir si le sable est chaud sur sa foutue plage où il pourra tant qu'il voudra bramer après les Filles de Joie. ( Association des Amis de Jean Ferrat dont le rustre ne parle jamais ! ).
Je suis resté planté comme le piquet de la chèvre au milieu de la chambrée... J'étais un peu paumé entre le nombril de Renaud et les sourcils de François Zébulon, mais comme il m'arrive souvent de mélanger couenne et jambon, chien et chat, Sodome et Gomorrhe, j'ai évité la panique des embouteillages... J'ai lâché une flatulence ( les fayots souvenez-vous ! ) bien de chez nous, et regardé l'écran du téléviseur qui restait figé sur l'image de Robert " Rocket " O'sullivan qui terminait un century...
Quand j'ai entendu Madame Bobinneau qui braillait dans l'escalier, que le facteur me réclamait une signature et que quatre zozos faisaient les pitres dans l'entrée,  j'ai su que je pouvais refermer mon livre. J'étais chez moi...

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