dimanche 2 octobre 2016

VOISINS...

Peut-être que l'on aurait dû prendre les animaux, les mettre dans la carriole et les emmener dans le pays où la rosée du t'it matin fait frissonner les arpions. J'aurais pris la bedaine de Jim sous le bras et tu aurais dit des gros mots parce que je cachais des fillettes de beaujolpif dans la remise... On aurait fait un nid de poils de chien et de matou, oublié le genre humain et ses experts, ses concierges et ses gourous en sandales pour mater d'un peu plus près deux escargots qui se tiraient la bourre sur la margelle du puit... On aurait réécrit l'histoire façon Pagnol, ce vieux réac, et les Pomponnettes du coin seraient venues bouffer dans la gamelle de Marius. Restés benêts le nez dans les étoiles, inquiets comme des suricates ou reptiliens pire les alligs du bayou - les politicards pouvaient toujours inviter les Gaulois ou Jehanne d'Arc dans le débat - nous aurions attendu le déluge comme les piafs le printemps.... Aux quatre coins de la prairie, les chiens poseraient leurs conditions, traceraient notre territoire. De gentils taïauts mais jaloux de leurs prérogatives, accrochant babines et crocs au froc des mal-venus, des forts en gueule et des chrétiens rigoristes... Comme d'habitude, j'aurais fait une coupe iroquois au parterre de ronces et d'orties, parce que vu du ciel, c'est joli et qu'un peu de punkitude ne nuit pas... La petite radio posée sur la table raconterait le monde comme il va entre deux pubs de lessive et une mutuelle qui réjouit la culotte du retraité...
Mais les autochtones, les " du cru ", les imbéciles heureux qui sont nés quelque part, les " pas sortis d'la cuisse de Jupiter " sont bien aussi frapadingues dans le Bas-vilois qu'ailleurs. Au carrefour de la départementale 38 et du chemin vicinal 429, celui qui conduit tout droit à l'étang, y'aura toujours un péquenot qui viendra te demander l'heure ou le temps qu'il fait...
Auguste Comte écrivait que - je cite - ( refusé ! ) " l'humanité est composée de plus de morts que de vivants ". Le bougre avait raison... Mais ceux qui restent...
Suzanne Bobinneau dans son " Histoire des voisins " rajoute cette maxime ( punaisée dans toutes les gendarmeries ) " Te moques pas de ton voisin, tu sais jamais ce qu'il peut t'arriver "...

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