vendredi 30 décembre 2016

SAISON DEUX

Dis donc faut te réveiller Très Cher Couillon... Te secouer la couenne et arrêter de faire l'ours... Ta série Six, on s'en bat l'oeil... Tes héros sont fatigués ? Et alors ! C'est normal, tout ce temps à rôder dans l'arrière-boutique, à essayer des galures, des turlututus,  des frocs à bretelles d'autoroute du Sud... Quand le soleil chauffait les pares-brises et que vous descendiez vers la mer, chatouiller le sable des légionnaires en riant des vieux barbons en marcel qui stationnaient sur les aires de repos... Vous en avez profité aussi des ciels d'azur, des oranges croquées à même la pelure... Ce goût acide qui vous poussait toujours plus loin, vous niquait les dents... Ces ratiches toujours en sourire et ces mains baladeuses dans les cheveux des belles qui chantaient l'amour...
On voit bien où tu veux en venir Très Cher Couillon... Tu voudrais bien qu'on vienne pleurnicher avec toi sur ton mal de dos chronique, tes doigts crochus et tes idoles en carton... Les baïonnettes... Les tranchées... Excuse-nous de regarder ailleurs... On voit sur nos écrans des images que tu n'imagines même pas du haut de ta cambuse... Nous filons le long du verre comme des bulles de champ... Nous vidons des roteuses entre deux vidéos de chats qui nous font marrer...
Que veux-tu Très Cher Couillon, nous finissons la Saison Deux de notre saga... Nous attaquerons gaiement la Saison Trois et les suivantes sans se préoccuper du Nobel de Littérature ou des turpitudes Céliniennes... On n'a pas le temps... Tu te souviens Très Cher Couillon " J'ai vingt six ans mon vieux Corneille et je t'emmerde en attendant "...

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