samedi 29 avril 2017

PROMENEUR SOLITAIRE

Un bataillon de fourmis qui faisait des " livraisons rapides " je ne sais où m'a sauté au paf parce que j'avais dépassé les bornes, et qu'elles ( les fourmis ) n'admettent pas une ingérence dans leur bled. Ces bestioles sont de mauvaises coucheuses, qui ignorent la concertation avec les syndicats et les représentants du patronat... Elles foncent droit dans le mur, comme un électeur de Lapine Lapeine..  J'ai fait un bond de kangourou pour mettre mon fondement à l'abri, et ma jambe droite ( celle qui ne tient qu'à un fil ) a dérapé sur un hérisson qui faisait la sieste. Surpris le porc-épic a sorti ses baïonnettes comme un poilu de quatorze qui ont ( les baïonnettes ! ) ruiné la semelle de ma godasse toute neuve... Je l'ai eu mauvaise... Dix balles à la Halle aux Chaussures, et à la première anicroche, voilà que la  péniche explose du joufflu... Bande de voleurs ! que j'ai braillé sur une patte en me retenant à une méchante racine pour ne pas sombrer dans le désespoir... Laquelle racine était l'excroissance d'un roncier prêt pour la bagarre... Epines ( de ch'val ! ) le machin s'est enroulé autour de ma menotte, et j'ai compris pourquoi le t'it Jésus avait serré les fesses quand les sbires de Pilate avaient enfoncé les clous... Le temps que j'extirpe ( refusé ! ) mes pognes du barbelé, que je tente une remise en forme en poussant un cri qui a réveillé tous les gorets du coin, le ciel, toujours vicelard,  déversait sur moi des trombes de flotte qui noyèrent mes dernières illusions... J'ai appelé, crié au secours ( t'aurais fait quoi à ma place ? ), frappé à la porte de la maison de pain d'épice, mais je t'en fous, pas une bergère pour soulager mes maux ( ou mots ). Z'étaient toutes à faire du lèche-vitrine au bourg du coin, à remettre leurs mises en plis dans le sens, Voici et Closer sur les genoux... Y'en a qu'ont la belle vie ! que j'ai murmuré en m'enfonçant dans les sables émouvants de mon avenir....
Faut jamais quitter le poulailler ! La nature est hostile et les cieux malfaisants...
Un bon livre près du radiateur électrique ( j'ai pas de cheminée ! Ndlr ) accompagné d'une lichette de porto vaut toujours mieux que les élucubrations de ce bredin de promeneur solitaire... C'est la morale de l'histoire, faîtes avec...

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