vendredi 2 juin 2017

CHALEURS...

- C'est un trou de verdure...
  Vous connaissez la suite. Le piou piou d'Arthur qui pionce les pieds dans les glaïeuls, avec deux trous de kalach dans la paillasse... Un fait divers d'aujourd'hui... La Une des canards, la sidération dans la mare... Les petites bougies et les bouquets posés comme un état d'urgence... Pauvre t'it Rimbaud, tu verrais le fourbi aujourd'hui, pas de quoi pondre quelques vers...
- C'est un trou de verdure
  Avec son banc de pierre
  Qui veille comme l'augure
  Et surveille l'éther...
C'est un coin de pays un peu oublié. En tout cas, peu fréquenté par les papiers chiottes, les mègots et les feux de bois qui noircissent les saucisses. Pas un seul blaireau qu'a perdu sa boussole ou son gps... Si tu vas par là, évite le short et les sandalettes. Les ronces et les épines du coin sont en guerre et les bestioles qui piquent sont sans pitié. Je le répète, la nature est hostile et nos peaux sont fragiles. N'est pas rhino qui veut...Y'a que les hérissons qui s'en sortent au milieu des barbelés, quelques biches ou chevreuils qui se repaissent ( refusé ! ) de ce parterre de clous sur lequel un fakir,  même sur les rotules, hésiterait à pousser le petit roupillon rédempteur... Les biquettes du coin ont la cuisse légère et la barbiche folle... Craignent pas le loup... Mais quand tu poses ton prose sur le fameux banc ( qu'est même pas en pierre ! poète à la noix ! ) tu prends le petit courant d'air qui va bien et t'as l'impression d'ouvrir le frigo quand tu cherches la chopine qui mouille la glotte...  Ce qui, vous en conviendrez,  par ces grosses chaleurs, n'est pas chose négligeable...

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