jeudi 22 juin 2017

RINGO

Chers frères et soeurs !
Je vous demande de vous calmer, et d'avoir un peu de compassion pour le pauvre Rouletabille qui, vous le savez, donne de sa personne pour régaler vos papilles ( pupilles ? ) de lecteurs effrénés... Je sais que la foto ci-jointe fait pèter vos rétines... Que l'aspect bucol-hic du paysage inonde vos neurones et vous donne des envies de farniente et d'ombre bienfaisante,  vous qui trimer pour nourrir une famille plus ingrate qu'un député nouvellement élu.  Comme le plan Kubrikien,  le flou Hamilton et les pins pas parasols du tout, font grimper la résine dans vos troncs fatigués. Mais fouin de salamalecs entre nous... Là n'est pas le propos. Si vous sortez vos doigts de votre nez et approchez vos trognes de l'écran, vous apercevez quelques silhouettes perdues dans les frondaisons ( refusé ! ) qui replient les tables et ramassent les litrons... Des < fins de picnic troisième âge > ( l'expression est de l'Oteur.  Ndlr ) rendus hargneux par la chaleur et le voyage en autobus, qu'il ne fait pas bon approcher de trop près... C'est bien connu des services de la voierie, le vieux tout seul s'effarouche comme une biche et traverse dans les clous, mais en troupeau, c'est tarot, belote, rebelote et dix de der... Une meute de joyeux drilles, que l'on a vu défiler à la queue leu leu le long du lac, taper dans leurs mains pour marquer la cadence de chansons plutôt bizarres dans ce siècle et lever les bras comme des trompes-la-mort. Quand les bougres ont entamé une Danse des Canards endiablée, les jeunots à paillettes qui bronzaient leurs biscottos ont chopé la courante, et le ciel,  pourtant de bonne humeur,  s'est couvert de nuages qui promettaient le gros temps... Vous dire le chantier ! Votre Oteur chéri a bien failli se joindre à cette maffia de branquignols pour entamer une paillarde bien sentie, mais étant plus discret qu'une tortue des Galapagos, il n'a pas osé... Au milieu du ban de sardines, le goujon n'est pas à l'aise, et aujourd'hui, entonner la pt'ite Huguette vous fait passer pour un Cromagnon,( et non pour un Cromacron ! ) comme me souffle Madame Suzanne toujours aux aguets...
A part çà, tremper ses patounes dans un lac de montagne réputé plus froid que l'intérieur de mon frigo et trouver que la flotte est proche de bouillir pire l'eau de mes nouilles, c'est du grand n'importe quoi ( comme cette kronique ) et ça rend malade Monsieur Hulot au fond de ses toilettes sèches comme Monsieur Richard Starkey qui,  me souffe-t-on dans le thermo, se fout comme de ses premières baguettes du changement climatique... Coquin de Beatle !
Carnets de Voyage.
Editions Ulysse.

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