jeudi 26 octobre 2017

SIOUX ( 2 )

Par ici, nous n'avons pas de grandes plaines à bestiaux, de canyons ou de " Rivière sans retour "... Rien que des plateaux secoués par le vent où vous ne croiserez jamais de mustangs poursuivis par les loups, où le feulement ( refusé ! ) du puma ne fera jamais frissonner votre monture... Vous ne verrez pas non plus ces vautours de Lucky Luke qui lorgnent sur l'étoile de shérif qu'est mort de soif parce que le saloon était fermé ( ? ).  Les seuls indigènes qui empruntent le sentier de la guerre sont des tordus qui croient que la marche et manger cinq fruits et légumes par jour donne bonne mine et jolie couleur... Ces gonzes là - par ailleurs toujours très polis, soucieux du temps et de votre forme du moment - ne risquent pas de choper votre scalp pour le brandir tel Crazy Horse, au nez et à la barbe du Président Lincoln qui, vous le savez, a calanché depuis un bail mais était un chic type quand même qui a rendu la liberté aux nègros, avant que l'infâme Trump ne la leur reprenne...
Et Sitting ? me direz-vous ? C'est vrai, je suis un peu perdu... Je m'égare pire qu'Edgar sur le Poe, et croyez-le ou non,  je ne sais plus où j'en suis dans ce récit épique... Ah si ! Les indiens...
J'en ai visité quelques uns, dernièrement... Engoncés dans des couvertures de laines mitées, sous des bonnets que même votre serviteur n'oserait pas porter ( pourtant le gredin est le roi des couvre-chefs bizarres ! ), à quatre pattes devant leurs tippies ou à croupeton sur leurs toilettes sèches, ils vendaient pour quelques dollars de plus ( je sais... ) des patates, carottes et salsifis sans pesticides et sans saveur... Vous refilaient pour quatre sous ( sioux ? ) des tisanes contre les humeurs, des décoctions d'herbes sèches et des fleurs pour mettre dans vos cheveux, sensées chasser les mauvais esprits et la gueule de bois....
- Z'auriez qu'eque chose pour les ratiches pourries et le vague à l'âme que j'ai demandé à une donzelle qui, un lardon à chaque nichon, tirait les cartes en jouant de la flute à bec ( essayez, c'est pas facile ! ) un peu de Mandragore peut-être... La belle a retroussé sa jupe en laine, secoué son poncho sur mes pompes toutes neuves et m'a envoyé me faire voir chez les ploucs tel le Fantasia bien connu... Quand son coquin - un barbu hirsute percingué du sol au menton - m'a demandé quelques penny ( lane ? ) pour sauver son assoc de protection des Corneilles ( Racine n'est jamais bien loin ! ) je l'ai eu mauvaise... J'ai pensé qu'il valait mieux tourner l' Apache... Les conneries ça suffisait...

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