mercredi 17 janvier 2018

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Le bourre-pif est donc resté longtemps dans la sacoche du promeneur... A l'abri des croches-pattes et autres crocs en jambes qui scient la branche sur laquelle vous avez posé votre popotin, la main en visière pour voir les lendemains qui chantent et le soleil qui, s'est bien connu, rendent la misère plus douce, avant que l'averse n'arrive...  Il a connu les déménagements, les changements d'adresse, les retours en arrière et les avances rapides... Planqué dans le garage ou dans la remise à bois, il a maté mes femmes, mes chiens, a reluqué des chattes de gouttière et des peaux de lapins... S'est accordé quelquefois une forte envie de sortir du bois, de s'en aller foutre sur la margoulette des premiers de la classe,  des ramponeaux, des baffes à répète doublés de coups de savate bien sentis dans le service en porcelaine qui fait le malin sur la crédence ( refusé ! ) de la cuisine familiale... Mais le temps a fait son oeuvre et le gredin - pas le pignouf, le marron - a vite compris la futilité des choses et la triste couleur des yeux pochés et des ratiches en vrac...
Ce matin, je me demande ce qu'il est devenu - pas le marron, le pignouf - S'il a gardé quelques souvenirs du raisinné qui lui pendait au bout du nez... Je voudrais pas qu'à cause d'une petite claque, il ait le tarin tordu, une gueule cassée qui l'aurait emmené, comme moi, sur une fausse route...  Ce serait trop bête...

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