Voilà que les médias s'affolent... Les journaleux dépéchés partout dans le pays font leurs choux gras de l'actu... Le tirage des canards augmente plus vite que la retraite des vieux ( merci Pierrot ! ) et des manifestations fleurissent dans la Contrée... Les télégraphistes explosent, les kroniqueurs ne savent plus où donner de la plume... La marée-chaussée claque des gaudillots, les juges se déjugent, courent après les instructions bâclées... On appelle l'armée à la rescousse, et dans les chaumières, on astique les flinguots... L'ennemi est partout... Dans l'arrière-salle des bistrots, dans les salons en crinoline ou planqué derrière la meule de fouin... Déjà que la vie n'est pas facile, si faut regarder sous son lit chaque fois qu'on va se pieuter parce que la baronne crève de frousse, on est pas sorti des ronces...
Bref c'est la pagaille... Les dénonciations vont bon train, on se regarde en chien de faïence entre voisins, des fois, que l'Auguste sera mêlé à cette triste affaire... Même le sacristain de St Frusquin qu'a mauvaise mine depuis l'enfance devient suspect, quand il secoue ses burette pour demander au Bon Dieu d'intervenir... Comme d'hab, les ministères frétillent du croupion et promulgent ( refusé ! ) l'état d'urgence, le couvre-feu, et la soupe à cinq heures...
Vous voyez bonnes gens, rien n'a vraiment changé. Cette histoire se passe en 1897 quand Joseph Vacher, l'éventreur, défrayait la chronique, et découpait les bergères en morceaux... Rien ne bouge je vous dis...
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