jeudi 28 novembre 2019

Très étonné. Je rentre de balade et trouve un grand corps tout raplapla, froissé comme un habit de Pierrot qu'on aurait oublié après le Carnaval, avachi façon méduse en lévitation ( ? ) sur mon canapé d'avant-guerre. Les panards en éventail sur la petite table qui me sert de bureau, de garde-manger et de comptoir, quand les lions, lassés d'avoir trop picolé rentrent chez eux, dans leur trois pièces-savane, acheté à prix d'or aux noirauds Massaî et leurs zébus retors, le machin un doigt dans le pif, les autres on ne sait où, semble ailleurs... Paumé dans un grand n'importe quoi...
Un seul écran est allumé. Il déroule gentiment une play-liste de vieux blues british, curieux mélange d'Animals, de chansons pop ( ? ), et de guitares qui sonnent la fin des " Sixties ".
Té ki toi ? Je demande en mode binaire, en code tweet, parce qu'aujourd'hui, la langue de bois chérie par nos aïeux et leurs politicards a disparu, comme le vocabulaire et la petite vérole. Que reste-t-il de nos petits mensonges, de nos pieuses contrevérités ? De nos petits arrangements entre amis ? De nos combines ? Du nez de Pinocchio ? De tous ces points d'interrogation pas jolis, jolis ? Je ne saurais le dire... Parce que j'ai soudain un coup de mou, une soif de chameau et que, toute honte bue *, je continuerai à dire des menteries, des balivernes et autres billevesées, pire le curé de ma paroisse qui croit mordicus à l'existence dont ne sait quoi, dont ne sait qui, comme l'iman, le rabbin, le pasteur et ses brebis galeuses, et tous les ratichons * de la contrée... De fieffés coquins ceux-là qui n'ont pas la langue dans leurs bréviaires, et vous affabulent pareil les animaux du Jeannot de La Fontaine...
Le temps d'une douche, d'un pissou, et d'un jambon-beurre bibine, je réalise que l'ecto est pile poil à ma taille, complet sur mesure, tenue de premier communiant tout fier dressé dans sa culotte. Je m'approche, frisant mes moustaches à l'avance, content de la bonne farce, et hop ! je me glisse dans la peau de l'impétrant ( refusé ! ).
Il n'est pas né, celui qui prendra ma place dans le gourbi, je vous l'assure...
*Le Moustachu pour les nuls.
                                                                         

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

 H                                                                                                           U                              ...