mardi 28 janvier 2020

J'ai rêvé d'un auto-portrait tout en écriture, pour faire la nique à tous les peintres qui se le sont tiré ( le portrait ) à longueur de toiles, de tableaux, d'esquisses qui ont traversé les siècles envers et contre tout...  Mais comment écrire un regard qui s'égare, un souffle qui s'essouffle, ou une paire de moustaches... Le rictus des lèvres qui s'affaissent pour rejoindre les bajoues qui filent vers le bas, posées sur un cou de héron. Une gueule d'ange devenue gueule de raie, flapie aux entournures, qui se dérobe comme la mer se retire, torchée ( la gueule ) en deux phrases et trois chapitres...
Tous les copains de la neuille, les scribouillards qui s'échinent à poser leur fiole sur la page - Madame B. c'est moi - aurait déclaré Gustave à BFM, ont un avantage certain. Elle n'apparaît que très rarement ( la fiole ) sur les murs des musées, ou dans les ventres aux enchères chez Christie... L'anonymat que confère l'écriture est salutaire pour les grognards de la plume..
Je suis donc tranquille... Je peux continuer à bafouiller des mots. Jamais un gugus ne viendra me reluquer le pif, regrettant que les couleurs ne soient plus très fraîches sur la toile...

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