dimanche 5 janvier 2020

music box.

On ne le diras jamais assez... Quand le passé vous chope aux pattes, il ne vous lâche plus. On a beau changer de dérailleur, jouer des pignons, j't'en fous, le bougre vous sort des vieilles photos des potes, des mariages en sépia, des tronches de bambinos tout juste sortis de l'oeuf, des vieillards qui ont déjà la tête dans le trou, des bisous, des cachous, des froufrous, de  la première fille qu'on a pris dans ses bras*, et patati et patatras...
Il ( le passé ) vous colle des rengaines sur le phono, des fredaines dans l'bas du dos, l'odeur de laine de Margot, et en prime, Hélène et ses sabots ( çà c'est cadeau ! ).
Il ( toujours lui ) vous raconte le regard d'un clebard, une taloche reçue derrière les oreilles pour un gros mot de trop, les arbres foudroyés derrière la maison, la première fièvre, les premiers frissons et les pissous dans la poudreuse... Et patati et patata... Faudrait une lampe à huile pour voir clair dans tout ce bazar... Comme les ratiches à Fernandel, et ben, tu les vois une seule fois, posées sur la tronche à Félicie (aussi ! ) et tu les oublies jamais ! Elles brillent au fond du puits pour toujours, on n'y peut rien...
Je sais bien que chacun a son petit bestiaire, son tire-jus au fond de sa poche, et que la commode à César n'engrange pas les mêmes trucs que l'armoire à Jules, mais ça change rien à l'histoire... Charles Lennon ou John Manson, ils sont là, inscrits sur l'ardoise à Momo... Comme toutes les simagrées, les petites vacheries, les saloperies sous le manteau ou cet ivrogne qui nous foutait la pètoche quand il gueulait comme un putois ( ? ) au sortir du bistrot...
Les ceusses qui égrènent leur chapelet de " Carpe Diem ", ceux qui se projettent dans l'avenir comme des suppos, me font froid dans le dos...  Les diseuses de bonne aventure, et les cartomanciennes, j'en ai rien à battre. Comme les plans d'aménagement du territoire, les prévisions météo ou les bombinettes qui, un jour, l'autre,  régleront tous les problèmes... Quand le futur ne sera plus qu'un amas de cendres...
L'essentiel, c'est que je me souvienne de la première chanson ( ? ) de Bobby, entendue sur un transistor à piles. De cette voix de chacal enrhumé qui a changé mon présent, m'a promit un bel avenir. Et patati, petit patapon...
* ?.

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