mardi 18 août 2020

les chiens.

On était d'accord avec Médor. On allait se goinfrer des os bien rangés, des carcasses appétissantes, du bon gras, et des couennes à ronger...
Nous étions jeunes, les crocs aiguisés, le poil brillant, tirant la langue devant les belles canines qui nous promettaient - non d'un chien ! - de jolies parties de pattes en l'air... 
Et puis, Ils sont arrivé. Nous ont donné des niches, des chaînes, des colliers, des portées à nourrir... Les matous pouvaient bien faire les poubelles, jamais plus, nous ne les dérangerions, trop occupés à gravir les échelons, à préparer des plans de retraite, et à subir le mépris des chefs de meute.
Les plus vaillants d'entre nous finissaient en fourrière, une muselière sur la truffe, ou une aiguille dans le flanc.  Les plus gentils, les soumis, les donne la papatte, vieillissaient doucement, ou terminaient les vacances attachés à un piquet... Les plus chanceux trouveraient une famille d'accueil, des cousins souffreteux qui ne leur feraient pas de cadeaux...
Quand Ils ont disparu par trop de suffisance, nous avons reformé les clans, et nous avons survécu...

La Vie des bêtes.

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