lundi 10 août 2020

Les chefs de gare.

 Elles sont mes deux points G à moi... Mâme Grandin, et mâme Gerboise ( oui, comme la bestiole ! ). Deux papoteuses qui, chaque matin entre 8H50 et 8H55 remontent la rue, bien contentes que les clebards aient fait pipi-caca sans encombre... Ferdinand le bichon, et Samy le border * soulagés de la nuit, piaffent comme des canassons en rut (?), se souviennent qu'ils ont une pâtée à becqueter, et une sieste à finir, vu que la sagesse populaire nous dit " qu'il fait un temps à pas mettre un chien dehors"... Les cabots vont rester à l'ombre, faire des rêves de femelles, et de vieux os tout rongés avant le t'it tour du soir... Contrairement à votre serviteur, qui ne rêve plus, pionce en pensant à une baignoire pleine de glaçons, et ne sort plus le soir depuis que les dancings ont fermé leurs portes... Les deux Lucette papotent comme des moulins à prière; donnent des nouvelles de la contrée, ce qui m'évite d'acheter le canard, ou de consulter le garde-champêtre, une profession qui a disparue comme les allumeurs de réverbère, les gueulantes à Léo, et la pt'ite enfant de marie que m'a soufflé l'évêque (?)...

Entre 9H42 et 9H58 ( selon le temps ) c'est le pimpon du boulanger qui nous secoue les orteils, et un peu plus tard, la goualante à René qui remonte du bistrot, son demi-litre de blanc dans la besace. C'est bien connu dans les quartiers populaires, le vin donne bonne mine, et rend joyeux, plus que l'eau plate ou les carottes râpées... C'est le moment pour mézigue de peaufiner le frichti de midi, de se dire que la vie est belle, et vers 10H15 ou plus, ( selon la durée de cuisson ) l'affaire est conclue... La sieste rédemptrice viendra plus tard. Faire le morse sur le canap, n'empêche pas les petites otaries de faire leurs courses, de gober les poiscailles qui font risette en vitrine (?). A 18H pile, il faut attaquer la chopine par la face nord ( rosé de Provence... Une façon d'écouter chanter les cigales qui en vaut bien d'autres ! ). La suite serait délectable, malheureusement, je ne peux ( Pouf Pouf )... Tous les jours, été comme hiver, jours fériés ou pas, invasions de criquets ou plaies d'Egypte, c'est le même rituel. C'est que, chez nous, en province, on est à cheval sur les horai res. Méticuleux comme des chefs de gare. D'ailleurs, les trains arrivent à l'heure, et les coqs bousculent les poulettes à heure fixe... C'est vous dire...* Les prénoms ont été changé.


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