dimanche 6 décembre 2020

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 Il n'y a guère qu'avec les " écritures " que je me secoue un peu les plumes. J' m'épouille vite fait... J'enfile les mots comme d'autres les perles, et histoire d'aller plus vite, je rogne la syntaxe, la grammaire, et tout le charabia du dictionnaire ( j'aime aussi les dictionnaires joufflus ).  Je défie les bandes d'arrêt d''urgence, saute entre les clous, comme un impala foldingue qui voit venir les grands fauves. Plusieurs fois, je me suis surpris à ne pas savoir comment m'arrêter... Dérapage incontrôlé, et galipettes pour retomber sur mes pattes... Les plumitifs qui logent chez moi se tapent sur le ventre devant de tels excès... Ils sont quelques uns à avoir pris un viager sur ma pomme... Ma tête mise à prix au plus offrant... Eux stationnent en pères peinards sur des étagères poussiéreuses, bouddhas poussifs qui racontent des histoires, gazettes fragiles, pamphlets incantatoires, feuilles mortes, fiers comme des poux, qui s'étrillent sur mon dos. Je me demande souvent ce qu'il adviendra d'eux quand je serai parti... Finiront sans doute chez un Emmaüs quelconque, entre deux " 45 tours " de Sheila ou Cloclo... Nous n'avons pas de bouquinistes par chez nous... Pas de quais où coule une Seine de chalands... Ces zèbres ne sont ni rares, ni précieux... Risquent pas de finir dans une bibliothèque en chêne massif chez un académicien pompeux, alors pourquoi font-ils les malins ?
Si je peux me permettre... 
J'aimerais bien, qu'après mon départ, on les dépose sur le boulevard. Les pékins choisiraient à leur guise, comme je le fais parfois, quand je ramène un ( une ) inconnu à la maison... Même, si SUR LE BOULEVARD Y'A PAS GRAND MONDE...

                                                               


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