Aperçu récemment le trublion Denis Lavant qui récitait des textes de S. Beckett devant des animateurs tèloche faussement enthousiastes ( c'est leur boulot de cirer les pompes à l'invité ), un peu dubitatifs tout de même, qui, comme moi, n'ont rien capté à la prose du grand homme ( Faudra que j'demande à l'ami Droopy d'éclairer ma lanterne... ) Comme jadis, notre grand Pivot éberlué devant un Bukowski allumé, et Cavanna qui gueulait comme un putois... Emission restée célèbre dans tous les manuels des vieux barbons qui lisent encore, ou dans les archives de l'Ina...
Bref, j'aime bien ce mec. C'est un minus Terzieff. Il en a d'ailleurs les rides, et la voix cassée, plus remuant bien sûr, barré comme une chanson de Brigitte... Mais vu les temps qui courent, un peu de zinzin dans le potage, ça gâche pas, n'est-il-pas ? Et puis les films de Carax, tout de même... Souvenez-vous quand Binoche n'était pas encore chiante... ( Non, je déconne, je l'aime bien la Juliette )... Moi, qui au cinoche, n'aime que les wouesterns, les histoires où les gentils s'embrassent à la fin, pendant que les méchants bouffent leurs chapeaux, je reste fidèle aux films de Léo...
J'avoue que j'aimerais pas trop avoir le gonze à ma table pour une frugale collation, il me fatiguerait vite, le chenapan... J'aurais préféré recevoir Qui vous savez, et ses potes, autour d'un ragoût de cochon... On aurait poussé la chansonnette, en maudissant les donzelles, et leurs parapluies... C'est des petites choses comme ça qu'on a loupé, qui vous font trister la vie... Je sais pas vous, mais moi, quand je rate le bus, je me sens penaud pour le restant de mes jours...
Notre coquin a aussi enfilé les pelures de Ferdinand, au ciné ( Deux clowns pour une catastrophe ) et s'est pris une volée de bois vert par la critique, et tous les culs-bénis qui ont du mal avec le cafardeux Louis... Faut bien reconnaître, que perso, si j'avais eu un gueuleton à faire, en ce temps là, j'aurais trinqué avec Lucette. Devait être plus rigolote...
Demain, si vous êtes encore là, nous parlerons de Bruno Moynot, un drôle de zigue aussi...
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