Z'allez pas en croire votre St Véran...  J'ai taillé la bavette avec Isidro, un portos dur à cuir, qui porte fièrement ses septante sept, le cigarillo toujours planté dans la mouille et la Révolution des Oeillets dans un coin de sa tête. Le bougre ( avec d'autres ), avait mis son pied aux fesses du bel Antonio  dans cette année où Giscard entrait dans la danse... Il en gardait des séquelles... Des manies à toujours rouspéter après le gouvernement, et ses fantoches... Je soupçonne l'arsouille de se coiffer du béret d'un Argentin célèbre les soirs de pleine lune ( Mais non Kevin, c'est pas Maradona, t'es con ou quoi ? Qu'est-ce qu'on t'apprend à l'école ! ) ou quand sa bourgeoise fait le marché... Un drôle de zigoto... Un physique de jockey au régime doté d'une énergie à faire péter les sondages qui prétendent assez vite que les latinos c'est tous feignasses et compagnie... La preuve, il a fait six lardons à sa dulcinée... Il a pas regardé à la dépense, le bougre... Faut le voir biner les patates, ou refaire le grillage par lequel Kiki, le minus sort faire le gandin avec les belles... Un vraie tornade l'ancien...

- Mon sang c'est du pétrole, tu crois pas qu'à mon âge, j'allais faire dans mon froc pour si peu... qu'il m'a dit quand je lui ai demandé si la piquouse s'était bien passé. Ca va devenir un tic dans les prochains mois... On prendra des nouvelles du vaksin... Savoir si Spoutnik, et autres, sont solubles dans le temps qui passe, si on pourra de nouveau se léchouiller les bajoues en racontant des blagues...

Il est allé fouiller dans la remise aux lapins, là où il cache ses litres, voir si sa mousmée n'avait pas posé des collets à chopines, des pièges à boutanches qui vous laisseraient mourir de soif, si l'on n'y prenait garde.. M'a aussi montré ses plants de courgettes, et de tomates, bien alignés sous une madone en plastoc, que quand tu passes devant, elle s'allume comme un arbre de Noël... J'ai trouvé ça rigolo, quoiqu'un peu bizarre, mais le Bon Dieu, j'y connais rien, alors, sa moitié...

Bien à vous.