On a déjeuné sur le pouce. Plateau de fruits de mer, et muscadet... Le temps pleurnichait un peu. Une petite brise de mélancolie comme il se doit... La mer, tu sais comme elle est la mer, roulait des mécaniques ( ou ses galets, tu fais comme tu veux ) faisait son va et vient habituel, qui au bout de trois verres, vous filait le tournis, et la larme à l'oeil. Pour un peu, on apercevait Anouk, et Jean-Louis qui faisaient les zouaves sur la plage, avec le chien, et les miochons... Pire, Léon, et Léonie, qui se regardent tout de travers sur la plage de Knokke le Zoute...

- Tout ça finira mal, a soupiré Madame Boninneau, qui est fine connaisseuse du cinoche de ces années-là...

On a pris un digo, en regardant passer les tankers qui salopaient tout, et les mouettes... Je ne vous parle même pas des mouettes... J'aime pas trop ces volatiles qui annoncent le gros temps, et font chier les poiscailles... La nature est injuste. Un long bec contre une paire de nageoires...

M'est venu une envie de pisser terrible... Le temps de poser le pied par terre, le sable avait disparu, remplacé par la moquette du salon, et la valse de Franz qui tournait dans ma tête...