Sacré remue ménage dans le gourbi. Les tuiles se serrent les coudes ( pourquoi pas ? ) sous les coups de boutoir du vent, et de la pluie... Ca craque de partout, comme sur un vieux rafiot qui affronte la tempête du côté des quarantièmes rugissants, qui à l'inverse des quarante voleurs, font toujours ( les quarantièmes ) un bruit d'enfer, et un bazar sans nom... Quand on pense que pas plus tard qu'hier, on croisait des cyclos en petite tenue, qui rêvaient d'une terrasse ouverte où boire un diabolo frais comme un matin de printemps (  y'a plus d'saison ronchonne Madame Bobinneau, renfilant son paletot ) y'a de quoi douter de Miss Météo, et rentrer vite fait au fond de ses chaussettes ! Même les pantoufles qui, d'habitude, font les andouilles au pied du pucier n'en mènent pas large...

Dans l'évier, la vaisselle du soir trépigne d'impatience. Faut qu'ça mousse ! rouspètent les cuillères, fourchettes, et compagnie... On entend au loin ( très loin... ) les roquettes du Hamas, les tueurs de flics, les Cévenols frapadingues... Le sirop de la vie qui traîne ses morts... Quand on pense que pas plus tard qu'hier, c'était le grand silence sur le Becquet, y'a de quoi douter de l'espèce humaine, et rentrer vite fait au fond de sa coquille... En attendant...

Le vieux roule sa provision de clops pour la journée. Il se frise les moustaches... A la radio, John chante " Twist and shout " .1963. Bon dieu ! Ca nous rajeunit pas...

C'est tout pour aujourd'hui.

Journal Confus.