Seppuku...

 Il pleuvait des roquettes sur les terrasses enfin ouvertes. Des immeubles s'effondraient sur une armée de lionnes qui chassaient un gnou livré pieds, et poings liés, à la vindicte populaire. Des enfants jouaient à la guerre, canardaient des passants apeurés qui couraient s'abriter dans les sanisettes du boulevard, pendant que d'autres ( enfants ) nageaient désespérément vers un eldorado en carton-pâte. Un sacré foutoir ! grogna un lieutenant de police qui cherchait sa main arrachée par un tir de mortier, pendant que des toxicos faisaient la queue devant le tabac, reconverti en point de deal. 

On attendait la visite du ministre venu soutenir les forces de l'ordre, et de gros nuages annonçaient des pluies acides, qui feraient dire aux chiennes de garde " Il fait un temps de cochon "...

Attablé au Panier Fleuri, je ne me suis pas affolé devant l'étendue du désastre.

Il me restait deux pages pour terminer ce bouquin de Yukio Mishima.
L'apocalypse pouvait attendre...

Histoires courtes.