vendredi 10 septembre 2021

 Le retour fut pire duraille... Réfléchissez un peu mes bons... Si on voulait retrouver la civilisation, remettre nos pantoufles devant BFN, digérer les zouaves, (?) et la godiche Lemoine, bref, goûter à la douce chaleur du logis, et du pâté croûte qui attend son heure, fallait bien redescendre ce que l'on avait grimpé... Les racines vicelardes nous faisaient croches-pattes, et manigances... Des branches assassines nous zébraient le dos, j'ai même pris une poutre dans l'oeil en disant du mal de nos voisins, ces malfaisants bien installés devant leur apéro qui rigolaient de la dernière blague de Castex, pendant qu'on trimait comme des gueux pour retrouver un GPS qui tienne la route (?).
Grattant furieusement ma cheville gonflée par une piqure de vérole, ou d'une tique qui prenait ses quartiers ( la pire ennemie de l'honnête promeneur ) j'ai pensé à cette écrivain (e) entendue dernièrement qui louait la " sensualité de la nature, la beauté des vieux arbres, le vent dans les herbes folles "... La drôlesse devait habiter un parc bien rangé, lustré comme la pelouse du Château, des bougainvilliers en pot sur sa terrasse, et un jardinier ( assassin en herbe, rappelons-le pour les plus jeunes ) qui boitait ( sacrée Mireille ! ) en rangeant les outils dans sa remise, pour écrire des conneries pareilles ! L'image du pauvre Emilio fuyant sous la mitraille, m'a aussi traversé l'esprit. Je l'entendais murmuré dans sa barbe : Caramba ! La pampa quelle misère ! C'est vrai que la Révolutione, c'est pas une balade de santé...
Après... Je ne sais plus... La fringale m'a chopé au dernier virage, et des entrecôtes marchand de vin ont commencé à sauter comme des cabris devant mes yeux embués de tant de sueur. J'ai vaguement entendu l'intro d'Hôtel California, une scie qui ne vous lâche plus après la première écoute. J'ai vu mon père, ma père, le p'tit Jésus dans sa crèche, et la Madone sur son promontoire qui faisait sa mijaurée devant Gabriel ( la première fake new de l'histoire ! ). J'ai trébuché devant la ligne d'arrivée, sans même lever les bras comme ce couillon de Zàtopek, et me suis juré que plus jamais je ne quitterais mon fauteuil, et mes petits verres de porto, bien alignés sur l'Etable de la Loi (?).  Mais, c'est une autre histoire, bien sûr... 
Carnets de voyage.
Le Merle Menteur.

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