lundi 14 février 2022

 Vous savez quoi ?
 Même les moins bonnes choses ont une fin. Prenez l'enterrement de Lucien... On avait les pieds gelés, et le ratichon n'en finissait pas de tourner les pages de son bouquin, pire un obsédé devant un magazine de parties fines. Je voyais ma voisine qui lorgnait son vernis à ongles de dépit, le voisin de ma voisine qui matait la Madone en se disant, pourquoi pas ? tandis que je ressassais ( un peu tard ) une extrême onction en forme de gaillardise digne de Qui vous savez, puisque Lucien était un bout en train, amateur de bonne chair, et de blagues à toto. Pas comme ce cureton, trop long dans ses simagrées, qui n'en finissait pas ( le curaillon ! Suivez, je le répéterai pas ! ) de nous faire lever, assoir, promettant au défunt un monde meilleur sans Zemmour et cie... Entre deux coups de goupillon, j'essayais ( vainement ) de retrouver quelques rimes des Funérailles du baudet à moustache, étant moi même féru de l'oeuvre du Bonhomme, Dalida m'ayant beaucoup déçu... Bref, chacun y allait de son petit chapelet d'ennui. Quand les croque morts ont sifflé la fin du match ( ils avaient d'autres macchabés à faire frire ) on a tous poussé un soupir plus long que le calvaire de ce pauvre Jésus... Même Lucien qu'avait pas plus chaud que ça dans sa boite à dominos, il était content que le bazar se termine... Après, on a tous bu le coup de l'étrier, mangé quelques biscuits, et ma foi, on s'est dit qu'il était sacrément bon de patauger dans la mare... Après trois godets, j'avais même retrouvé quelques brides des Funérailles... On peut donc penser sans trop se tromper, que le vin est un élixir de jouvence...
Le Merle rabâcheur.
 


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