Voilà une histoire à mettre dans toutes les mains... A raconter aux mioches qui ne veulent pas lâcher leur console, ou à votre bergère quand vous rentrez tard, après l'heure de la soupe.. Nul n'est parfait...

Il y a longtemps, au siècle dernier, les deux Paul, l'un cuisinier adulé, l'autre musicien adoré, faisaient la peau à une poularde en demi deuil, pendant qu'une grand mère, et sa tribu fêtaient gaiement les quatre vingt dix balais de la dite grand mère. Au moment du dessert, l'un des deux malandrins ( saurez vous reconnaître lequel des deux ? ) se mit au piano ( les deux zigues sont passés maîtres dans l'art du piano ) qui trônait dans la salle, et entonna un " Joyeux anniversaire " qui laissa tous les convives esbaudis ( refusé ) avant de retourner à sa table finir son suprême aux truffes. Par discrétion, notre musicien - car c'est bien de lui qu'il s'agit - ne se fit pas connaître de l'assemblée, laquelle composée de parvenus ignares, barons de la finance, politicards imbus de leur nippes, ne l'aurait de toute façon pas reconnu.

La grand mère, qui elle, avait encore de la feuille, et des souvenirs vivaces, fut toute chamboulée que le gentil Paul McCartney ait poussé la chansonnette pour elle toute seule. On le serait à moins ( chamboulé ). 

Interview Paul Bocuse.

France Musique.