Foutre de Dieu ! Voilà que ce matin, un Benoît qui cause dans le poste du service public, nous tanne les oreilles avec sa semaine de la francophonie... Je l'eus susse plus tôt... Pensez comme je me serais appliqué à jacter comme une baronne, à vous faire voyelles, consonnes, lustrées comme le guéridon du salon... C'est qu'on cause comme on vit, m'avait dit un célèbre vendeur de barbituriques, consulté pour renouveler ma réserve d'analgésiques canins ( voyez on peut dire n'importe quoi, avec de jolis mots ! ). Je vous aurais torché quelques lignes dignes d'un Booba bien élevé, me serait démantelé la cervelle, et le reste, pour vous pondre un oeuf tout neuf  venu tout droit de l'Impasse Florimont, où vous le savez bien depuis le temps que je rabâche, a résidé Notre Ami à Tous qui n'était pas le dernier pour jouer avec les adjectifs, et les phrases mijotées aux petits oignons...

Seulement voilà... Pas de bol, pas de nougat... J'ai toujours une loco de retard... Déjà tout petit, je voulais pas grandir, et bien plus tard, je rechignai à mourir à l'heure dite... Villon de bord ! Le spectacle Debord ! me disaient souvent François, et Guitou, deux échassiers de l'ancien temps.. Mais on se refait pas. M'escrimer comme Zorro avec ces foutus mots qui me fatiguent, me déchenillent, et me sucent la moelle depuis que je ne tête plus ma mère ( the mother, une sacrée invention, me souffle un filou toujours sur le coup ), ça m'use le galet... Mais je ne transige pas avec le scribouillage. Vais droit au but.

Déférence gardée envers Paul Valéry

Moi l'humble troubadour sur lui, je renchéris...

Trouvez mieux. Tant pis pour toi, Benoît !

Bien à vous.