lundi 16 mai 2022

 Bon, c'est toujours la même histoire... Quand au bas de la " descente du facteur ", un raidillon pas commode qui fait grincer les rotules, vicelard comme pas un, avec ses racines de traviole qui te chopent aux chevilles, ses cailloux qui roulent, comme des Rolling stones, sous tes semelles fatiguées, et bien entendu les bataillons de tiques, prêts à te sucer la couenne, tu arrives à la petite maison, qui ressemble à une tortue au repos (?) tellement le toit vient mourir sur le talus... Tu souffle un peu, et tu imagines illico que des t'its nains vont sortir de la cambuse, " traverser la rue pour trouver du boulot " comme disait le raconteur de fables, un affabulateur de première qui nous roule dans la farine avec ses belles promesses...
Y'a un petit jardin, pas extraordinaire du tout... Un potager où s'alignent quelques salades en rang d'oignons, des poireaux qui poireautent en attendant le bus, et clignant des yeux dans le soleil, une blanche neige en surpoids qui étend du linge, en fredonnant une chanson que je n'ai pas reconnu... Sans doute une joyeuseté de Cabrel, ou d'un autre du même acabit, mais je suis nul en Cabrel... Et les autres, c'est l'enfer... On pourrait parler des deux poulettes, qui, certaines de ne pas finir au pot - ces gens là sont végétariens - font le cancan autour de la donzelle, ce qui n'arrange pas les affaires des vers de terre, les dindons de la farce, qui se carapatent comme ils peuvent... Mais soudain, le lecteur fatigue... Nous les brise avec sa cambrousse ! Tout citadin qui se respecte, et vote dans le bon sens, le sait : la nature est hostile, et les péquenots de méchantes gens sans foi, ni connexion... L'Oteur qui lui, ne manque pas de réseau ( Zigotto@ronchon.fr ) s'essuie le front, et les d'ssous d'bras, et continue son bonhomme de chemin...
Couché devant l'entrée, y'a un taïaut qui fait semblant de monter la garde, un oeil ouvert sur l'avenir, l'autre faisant une sieste bien méritée... On sent bien que faire le zouave derrière les brebis, c'est plus de son âge... Les clebs, c'est comme les hommes, ça vieillit mal... Il fera peut être un bout de chemin avec toi si ta trombine lui revient, ou poussera une gueulante pour chasser les matous qui rigolent de lui. Le monde animal vaut guère mieux que celui des humains, et Nom de dieu, c'est triste Orly le dimanche... J'ai enfin retrouvé ce que la donzelle fredonnait... La coquine a des beaux restes... Pour un peu, j'irais lui serrer la louche, mais elle s'étonnerait... Et je suis un grand timide...

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