Au milieu de la grisaille, nous sommes tout de même des humoristes qui souvent s'ignorent...

 J'avais déjà pris des fous rires en voyant ces pauvres gens, tête baissée, épaules basses, faire la queue pour se faire vacciner contre on ne sait quel virus, d'autres piaffant d'impatience devant des magazins en faillite, pour des achats compulsifs, et voilà que dernièrement, lorgnant l'écran noir de mes nuits blanches, j'aperçois une bande de clampins alignés comme à la parade, à la queue leu leu, attendant patiemment leur tour pour obtenir des larves de coccinelles, parce que ces machins bouffent les pucerons qui déglinguent leurs rosiers, et leur joie de vivre... Voilà notre Attila du dimanche qui lance ses troupes à l'assaut des myrmidons qui ne comprennent  rien à cette invasion soudaine. Faut dire que les pucerons, sont plutôt cons... D'habitude, c'était un pesticide ordinaire, la poudre magique dans les narines qui vous envoie aux fleurs, et fait déraper votre bagnole dans des brumes incertaines, (je ne cite personne), mais là, se faire boulloter par une chenille, c'est pas chrétien, braille Raymond le morpion...  Limaces, doryphores, courtillières, pucerons, petit patapon, voilà de quoi occuper tout l'été nos petits jardiniers en rogne, pire le Créateur qui se rend compte que ça merdé du côté d'Adam, et d'Eve, et décide que les humains vont se démerder tous seuls.... On ne va pas Paul Emiquer sur l'avenir des pucerons, des femmes afghanes, des gamins soudanais ou ukrainiens, on aurait l'air de quoi au milieu de la pelouse... Ubu n'aurait pas fait mieux...

Arrêt minute.