Cuisses de lapin froid, aïoli préparé par le chef, et salade du jardin.... Le menu vous chope aux pattes, me dites-pas ! Vous pensez entre deux soupirs, et une clef de sol... J'aimerais bien rencontrer un gars comme ça, qui porte la gastronomie du placard au sommet, que même les gugus de Top Chef, ils applaudissent, s'esbaudissent... Les paluches sous la toque,  ils décernent une étoile plus vite qu'ils (les gugus) torchent un omelette aux truffes, ou une Pavlova au vinaigre. Ouais, je sais, le vinaigre c'est osé, mais j'avais envie...  C'est comme le mille-feuilles à la saucisse., ou les patates en robe de chambre, rien que d'y penser, ça me fait marrer. C'est un des avantages du bafouillage... Tu fais ce que tu veux, derrière la lucarne, et tant pis pour ceux, grincheux, scrogneugneux, dédaigneux qui êtes aux cieux, qui lèvent la patte sur le boudin que tu proposes... Tu ouvres des portes, derrière lesquelles y 'a pas le flic de service pour te tirer les oreilles. 

Et pis soyons honnêtes, ces bêtises chassent l'ennui. Et l'ennui c'est pas de la tarte aux prunes... C'est un furoncle au cul qui t'empêche de t'asseoir, une pommade qui t'entraîne vite fait vers la mélancolique colique, la plaie des mélocomiques qui pestent parce que la farce est triste...

Les vieux gourmands tendent l'oreille, et leur verre de vin. Ils gribouillent quelques rimes, quelques dessins, se souvenant de l'adage qui dit que " Bafouillages, et Gribouillages sont les deux mamelles de la page..." Ils retapissent le joyeux anar, qui chantait dans le poste, Anastasie, l'ennui m'anesthésie... Anastasia, l'ennui m'anesthésia...

Bienvenue au club.