lundi 27 février 2012

JOURNAL D'UN MAL POLI (SUITE)

Je suis allé voir Paulo pour récupérer mon dû. J'avais préparé une réserve de taloches et de mots grossiers. Et croyez-moi, j'en ai une pleine besace d'invectives en tout genre. Y'en a pour tous les goûts, toutes les situations... Des trucs à faire rougir la maîtresse dans la cour de récré... A faire pâlir les grenouilles de bénitier qui n'ont déjà pas beaucoup de couleurs les pôvres... A rendre foutraque un politicard en campagne.. Mais bon, c'est pas le sujet... Je vous ferai une liste plus tard... Fallait récupérer l'artiche comme le soldat machin dans un film que j'ai pas vu mais dont on a beaucoup parlé...
En route, je croise Dujardin avec son oscar sous le bras. Sympa le gars, mais muet comme une carpe - Permettez j'ouvre la parenthèse ( pourquoi dit-on muet comme une carpe, têtu comme un âne, con comme un balai, méchant comme une teigne, malin comme un renard, sale comme un cochon, cocu comme un chef de gare - ça je pige - j'ai moi même connu une gigi qu'avait des tendances... - Mystère et boule de pus. Peut-être que la carpe elle tchatche avec le balai qui se plaint de la teigne... Allez savoir... - Je ferme la parenthèse ). Bref, the Artist me balance le sourire niais de celui qui a vu naître le petit jésus. Je me retiens de lui en mettre une. C'est vrai qu'on jalouse toujours un peu ceux à qui tout réussi, et paf, je tombe sur le grand Michel arnaché comme un démineur en Irak venu réclamer les cinq euros que l'olibrius lui aurait taxé un soir de beuverie... Avouez que l'avenir de notre Paulo devient très aléatoire. D'autant que le Michel à la main leste et le coup de pied au derche facile... Attendez-vous chers lecteurs, à une boucherie, une avalanche de tripaille au 4bis de la rue des Coups en Douce, là où réside d'habitude le vilain pingouin. De concert (expression très peu employée de nos jours qui veut dire ensemble, bande d'ignares !) nous décidons de démonter la lourde (expression inusitée qui désigne une porte, bande de derniers de la classe !) avant de frapper comme font les flics dans les séries américaines...
Mais bernique ! La dondon du quatrième nous dit que l'oiseau s'est envolé. Il aurait emporté son matou et sa plante verte, laissé sa ginette "Chez ma Tante" en espérant en tirer quelques revenus non déclarés au fisc... Et serait parti dépenser notre pactole dans des îles paradisiaques où des mousmées en pagne (expression qui suppose une vieil esprit néo-colonial de la part de l'auteur, ce qui n'est pas joli joli...) lui tripoteraient l'occiput dans un hamac en secouant des feuilles de palmier...
- Nous voilà refaits comme des rats, et raides comme des passe-lacets, il a dit le Michel, sa tête de Fernandel triste s'allongeant comme la dette du commerce extérieur. On ne va tout de même pas prendre un aéroplane ( C'est un grand nostalgique notre baudet) pour récupérer ce sagouince. Il reviendra bien un jour au nid quand les nègros (expression encore utilisée dans les bars à sciure par les culs-terreux, mais bannie par les instances du politiquement correct : ndl ) auront obtenu l'indépendance. Et puis, je touche ma pension demain... Allez viens, on va boire un coup. Ca donne soif les émotions... Après trois litres et sa bonne humeur revenue, j'en ai profité pour lui secouer un petit biffeton de dix qu'il avait dans sa fouille gauche au grand michel...
Toujours ça de gagné...
Demain, je vous raconterai pourquoi le doigt en campagne a décidé de jeter l'éponge au profit d'une candidature inopinée, mais oh combien méritée. Tous nos espoirs reposent désormais sur l'élection prochaine de  la Vache qui Rit...



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