dimanche 26 février 2012

JOURNAL D'UN MAL POLI

"Un journal comme un travail de prise de conscience. Tenter de noter, non seulement le monde extérieur, non seulement les "pensées" vagabondes, fugitives, éphémères, qui nous frôlent comme des  moucherons, mais l'authenticité réfractaire et inviolable de la vie quotidienne (quotidienneté, journalité, normalité, banalité). Le défi : noter, sans falsifier, minimiser ni "dramatiser" les processus extraordinairement subtils par lesquels le réel est rendu plus intensément réel par l'entremise du langage. C'est à dire par l'entremise de l'art."      Joyce Carol Oates.
Ah ! Ben, çà c'est torché ! Une donzelle qui te raconte ses blablas littéraires entre deux envies de pipi, ses discussions entre intellos et ses angoisses qu'il n'y ait plus de margarine au super-market c'est du tout cuit pour la reconnaissance scribouillarde... 
Du coup, mézigue, il décide de s'y coller aussi au "Journal". Bon, il ne va pas vous raconter ses envies de pissou intenpestives, ça prendrait trop de temps, et une paire de balloches qui pendouillent au dessus d'une cuvette de chiotte,  ça n'a rien d'affriolant... 
Donc, chers lecteurs (vous devez être actuellement quelque milliers - mon talent d'écrivaillon se répandant plus vite qu'une traînée de foutre sur le djin d'un ado pré-pubère- ), mézigue ne vous montrera ni ses fesses, ni ses parties intimes. Tonton Georges dans les "Trompettes de la Renommée" nous explique que l'étalage de nos turpitudes sont néfastes à la tranquillité du gratteur de guitare, alors, no sexe... Tonton, c'est mon noël, c'est mon Amérique à moi, comme disait la Madeleine de notre bon Jacquot... Un sacré zigotto aussi, celui-là. Mériterait qu'on s'y arrête un peu, mais ce salopard s'est tiré dans les îles, alors no Brel...
Bande de vautours,  je vous vois déjà vous détourner de ma prose en soupirant que oui... mais... Ca ne vaut pas Zahia à poil ou le calendrier des rugbymans, mais que je vous rassure, ça va saigner. Du sang et des larmes, de la viande crue que je vais vous servir sur facture. Ca va être Bagdad... Des missiles que je vais vous envoyer, qui vont vous exploser à la gueule et resteront coincés dans votre gorge de canard gras comme les boules de naphtaline dans la poche gauche de mon veston...
Vous voulez un aperçu ?
D'abord, je ne fais plus le tri sélectif. Tout dans le même sac sauf les bouteilles qui prennent trop de place. Un vieille chaussette, des tranches de saucisson et une souris morte. Un avis d'huissier et une ancienne lettre d'amour. Une serviette en papier tachée de mayonnaise et un tube de rouge à lèvre, qu'on se demande comment il est arrivé là... Ca vous fait pas frémir tous ces petits rien... Vous le sentez pas venir le tsunami... 
Franchement si ce n'est pas de l'insurrection dans le gourbi, de ne plus faire de tri sélectif, si ça ne vous fait pas dressser les poils, c'est à ne rien comprendre du genre humain...
Demain, je vous raconterai comment je vais aller récupérer les deux euros que Paulo me doit depuis six mois. Ca va chier...





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