mardi 28 février 2012

JOURNAL D'UN MAL POLI (SUITE)

Même bourré, mon grand corniaud de Michel, il a bien vu que je lui avais soufflé le restant de sa fortune. Du coup, il a voulu m'empoigner, me faire perdre le goût de la cambriole... Une méthode bien à lui qu'il avait mis au point dans les bastons des bals populaires (encore des réjouissances qui ont disparues, quand tu en parles à tes petits enfants ils pensent que c'est des Légendes Urbaines...).  Mais vous me connaissez, faux-cul comme je suis, j'ai tout nié en bloc. Je ne tenais pas à gâcher le restant de mes abbatis... J'ai crié au scandale, à l'injustice, au complot et aux suppots de Satan, avant de gueuler "Au secours" parce qu'il me serrait un peu fort le kiki. C'est qu'il a des pognes comme des enclumes l'animal, et moi, en plus d'être menteur, je suis un peu lâche... Faut toujours chouiner avant d'être battu.. Ca facilite les choses, ou alors avoir de bonnes jambes, être le Zatopek de la fuite... Moi, j'ai un principe. Le doigt dans le pot de confiture, je nie, je tirebouchonne, je tourne casaque, je saute la barrière puisque selon l'adage - Toute vérité n'est pas bonne à dire - Et ça, c'est pas moi qui le dit... L'honneur, la fierté, le courage, c'est des trucs qui te font te retrouver sur un champs de bataille à te prendre des obus de 25O dans la fiole... Alors très peu pour ma pomme, si vous voyez ce que je veux dire... Bref, quand il m'a vu tourner violet, il s'est calmé. Il allait pas perdre son seul pote pour une dizaine de malheureux pesos... Surtout que je propose in petto de payer une dernière tournée avec SON PROPRE POGNON ! Ah ! Machiavel chéri ! Si le diable me regardait, il devait être fier de moi le cornu ! Je mériterais le premier prix de l'embrouille, l'oscar de l'enfumage... Sans parler de l'interprétation : Les yeux à la retourne, la lippe baveuse et les bras qui font des moulinets, le number one du kinos...
Après s'être rabibochés comme un vieux couple, on est allé écouter le meeting du "Doigt en campagne" dans son QG au Balto. Il y avait une dizaine de pékins qu'étaient plus venus pour profiter de l'aligot que pour entendre les sornettes du boudinné. Pour info, le doigt a un cousin qu'est annulaire dans le Cantal. Le candidat n'avait pas le moral. Les signures n'arrivaient pas. Les dernières en date, - La Confrèrie des Buveurs de Pastis et Les Défenseurs de la Potée Auvergnate - ça faisait pas derche pour prétendre au trône... D'autant que son gouvernement partait en quenouille. St Eloi se défilait, Clara Morgane se rhabillait et la Boutin se maquait avec le nabot. Sa principale proposition de campagne -   mettre du pinard dans les fontaines publiques - tombait à l'eau (Ah ! Ah ! subtil !) et le temps d'antenne qu'on lui accordait se réduisait comme le futur d'un centenaire. 
- Je jette l'éponge et retourne me le mettre dans l'oeil, a dit l'extrèmité. Du coup, on a fini les patates et le fromage. En dessert, il y avait des tartines de Vache qui Rit... En voilà une bonne candidate pour la France a dit la grande Hortense. Et Honni soit qui mal y pense...
Demain, je vous raconterai comment j'ai sucé le pouce à César et vendu mon âme au Diable.


1 commentaire:

  1. Merde nous qui avions mis tout nos espoirs dans la candidature du doigt, nous v'là mal barré maintenant !!!

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 H                                                                                                           U                              ...