mardi 21 août 2012

BOM BOM

DIMANCHE

La route. Chaleur.
Le monde de Ballard ou Kafka, c'est selon. Ou vont-elles s'échouer ces voitures qui transgouttent en file indienne... La première à disparaître au-delà du dernier virage a certainement manqué d'attention. Les enfants pressés d'arriver, énervés par le bruit de la climatisation, les fesses gâtées par les miettes du choco à moitié mangé, la bouteille d'eau renversée... Et soudain, l'abîme... La seconde a suivi par habitude, parce que prendre la bretelle était trop compliqué, ainsi que toutes les autres... Par delà le ciel noir d'orage, la tête du lombric a disparue... Mais se reforme aussitôt très vite comme par peur de se dissoudre, de laisser un vide dans les anneaux du serpent...
J'allume un clop sur une aire de stationnement, l'air de ne pas y toucher. Les grosses cylindrées se la joue Mad Max sur la voie de gauche.. Visages entr'aperçus au travers des vitres fumées... Je suis pris dans la fureur et le bruit... Et cet oiseau - rapace, corbeau, mauvaise augure - qui ricane dans le bleu du ciel...
Et john Lee Hooker qui chante " Bom Bom ".

LUNDI

Allongé sur le lit. Tout n'est déjà plus qu'un souvenir...

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