mercredi 22 août 2012

UN JOLI SOURIRE

D'abord, j'ai eu la trouille quand j'ai vu le grand cornichon qui venait vers nous. Comme tous les autres, il avait ce sourire narquois qui pousse sur la tronche des vacanciers quand ils nous matent, pris dans leur béatitude de glandeur patenté... Bicorne qui, depuis une éternité me tient compagnie dans notre coin de verdure a baissé les yeux sur les fourmis qui tournicotaient dans les herbes... Il craint toujours le saccage, l'enlèvement, le braquage de nain... Cette habitude qui s'est répandue dit-on dans les cités pavillonnaires... Cette forfaiture revendiquée par des groupuscules moitié arnars, moité goguenards, qui  font  tant de mal à notre joyeuse confrérie.. Nous en avons tant perdu des biches, des bambis et des ceps de bordeaux tous victimes des machinations de ces bandits qui ne pensent qu'à faire chier leurs voisins... Qu'un pareil malheur arrive dans nos contrées reculées m'étonnerait beaucoup, mais le mal n'a pas de frontières c'est bien connu...
Quand l'énergumène aux grands pieds a sorti sa machine à photos, j'ai compris qu'il n'y avait pas de danger, encore un qui remplissait son moulin à souvenirs... Fallait pas le décevoir gugus, alors je lui ai fait mon plus beau sourire à ce con...

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