OASIS OASIS...

Bon, moi vous me connaissez... Je vous raconte tout ( enfin presque ),  je vous dois bien ça, vous qui prenez le temps de lire mes conneries... Je sais que cela prend moins de temps que les aventures de Marcel dans la Pléiade mais vous faîtes l'effort c'est déjà çà.. Bref, c'est une fin de matinée ordinaire ( parce que les extraordinaires se comptent sur la main coupée du Vieux Blaise, vous dire... ), je regarde une poignée de haricots cuire dans la marmite... C'est rigolo

                                                                                     les haricos... C'est comme les humains, à peine trempés dans la bouillance ( Je fais ce que je veux, je vous rappelle ) y'en a qui vont droit au fonds, déjà  convaincus de leur triste sort de légumes à consommer en salade, parce qu'il faut bien l'avouer, par ce cagnard, le mironton et la blanquette on n'a pas trop envie,  et d'autres qui restent à la surface de la gamelle à gueuler que c'est pas demain qu'ils seront cuits... Comme les zombies au cinoche, t'as beau les canarder, ils se relèvent toujours...

Je suis là dans la cuistance à surveiller la cuisson des fayots, me demandant si le rajout d'une morteau serait bien raisonnable et j'écoute la radio... Comme mon grand-père la Famille Duraton à la TSF de Radio Luxembourg pendant que je faisais le con dans le grenier avec une arbalète et une vieille capote qu'il avait ramené de ses campagnes ( Non ! pas un préservatif bougres de mécréants ! )... Tu penses bien qu'à cette période, z'ont pas grand-chose à faire les gars qui causent dans le poste. Tous les gens sérieux, les philosophes, les débatteurs, les blablateurs, les orateurs, tous les chroniqueurs, les cacateurs et tous les autres trucs en eur, sont à la plage à se choper des mélanomes en bouffant des panbagnas... Donc, te font des " reportages " sur la musique pygmée du Zouambala qui, comme les ours blancs et en voie de disparition ou Mémère la concierge du XV qu'est dans l'escalier et aussi en voie d'extinction... C'est bien, tu apprends plein de choses, tu voyages gratis les patounes dans les tongs en te grattant le fion.. Bon faut faire gaffe aussi, ne pas trop partir dans leurs histoires sinon tu bouffes de la purée ( Rappelez-vous que les fayots cuisent toujours... ). Une vraie vie de râteau appuyé contre le mur après les foins..

Font aussi la tournée des Festivaux ( Un val, des vaux, un festival des festivaux et basta ! ). Les festivaux de musique, de thé âtre, de danse, de peinture, de boudin blanc et de magrets confits, la foire aux marguerites, aux courges et aux navets, le concours de la plus grosse saucisse, la plus grande omelette finlandaise ( parce que la norvégienne est passée de mode ) et toutes les autres incongruités estivales... Aujourd'hui, ils sont à Nyon, au Paléo. Z'interwwweiwwwe des artistes connus que d'eux mêmes, des joueurs de tam-tam en culottes de peau et une chanteuse aphone qui pose la question pertinente de savoir si les meules de gruyère ont la forme de minarets dans ce beau pays où la tablette de Toblerone tombe tout droit du cul de la vache peinte en violet... Z'ont quand même de drôles de moeurs dans les alpages non ?

Restez jusqu'à demain... Vous connaîtrez la suite.
Sinon c'est tant pis ( de vache )