dimanche 20 septembre 2015

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Le Jean-Pierre *, il est jamais si bon que quand il joue les gentils pépères, les maris battus, l'employé de quincaillerie en blouse grise. Quand il tartine si bien le quotidien qu'on se dit qu'il nous ressemble vachement, et que, nous aussi, on aurait pu faire du cinoche ( ce qui est faux bien sûr ! ).  Souvent affublé d'une casquette de voleur de poule, les yeux tristounets au-dessus du balai brosse de rigueur, il hausse les épaules, fataliste, devant le malheur, avec ce petit sourire en coin qui laisse penser que la bestiole sous ses airs de Bourvil tendre est plus coriace qu'on croit... Qu'y'a de la sève sous l'écorce... Du Marius chez Jeannette.  On le voit partout. Dans des premiers rôles, en tête d'affiche, ou dans des apparitions à deux balles, sûrement pour donner " le coup de main " au copain qui brosse sa première pellicule... Tout le monde l'aime le gars... Il fait partie du paysage, comme un Carmet, un Galabru, un Jean Lefèbvre, un Blier, un Villeret, ces types qui s'installent avec toi autour de la table pour tailler le bout de gras pendant que la Yolande et Garance servent la soupe... Perso, j'aurais bien aimer boustifailler avec ceux de l'impasse Florimont, mais c'est une autre histoire...
Et quand un dialoguiste lui fait raconter une vanne genre :
- Tu sais de quoi la poule a le plus peur ?
- Ben non...
- C'est de passer du coq à l'âne...
Tu rigoles, heureux comme un nouveau pape,  et tu l'aimes encore plus...
* Darroussin. Bon rétablissement.
P.S. Suzanne Bobinneau, lectrice pertinente et impertinente par gros temps se demande si l'expression " Heureux comme un nouveau pape " est bien choisie...

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