jeudi 15 décembre 2016

PAS UN POIL...

Et si Bobby, avant de devenir ce que l'on sait, n'avait été qu'une pluie d'astéroïdes que l'on aurait pris sur le museau dans ces années où le monde gonflait à s'en faire pèter les coutures... Une averse de météores qui aurait fait des cratères entre 1962 et... disons 1970 pour faire court... Un dizaine d'albums qui contiennent tout ce qu'un honnête homme peut espérer au cours de sa vie d'étoile filante.... Faut  bien dire que cette décennie était chaude comme la braise... En rut... Ca gigotait dans la foumillière... C'était pas difficile, tu vas me dire... Dans cette ambiance glaireuse, fallait bien quelques couillons pour cracher haut et fort, racler la gorge du vieux monde et faire danser les bougies du gâteau... Une sacrée bande de " hippies " mal rasés, qui fumaient jusque dans les cabinets du Vieux Edgar en braillant des chansons de ramasseurs de coton...
Je ne me souviens plus de ma première rencontre avec le zigoto... A ses tous débuts, j'étais encore dans les jupes de ma mère à chercher la petite bête qui monte, le premier pou dans la paille de l'oeil du voisin... Je voyais pas plus loin que le bout du nez de ma cousine - lequel était charmant - et m'essayais à tremper les orteils dans la mare aux canards... J'avais pourtant pas du caca dans les oreilles, et quand, j'entendis " House of the Rising Sun ", la première chanson d'une longue liste, jouée accoustique avec cette voix de palmipède enrhumé, je retapissai mon avenir, laissai tomber ma collec Panini, mes timbres-poste, mes photos de Sophia Loren, quittai le lycée et décidai de prendre un pseudo qui tiendrait la route... Bien sûr, j'allais rester sur ma faim et ma queue de pie ressemblerait plus à deux plumes de pigeon un peu miteuses qu'aux frous frous de ce con de paon qui fait la roue chaque fois que G. Lollobrigida traverse la rue - mais faut-il l'avouer - ce petit Bob, me fit passer de bien jolis moments... J'ajouterai qu'encore aujourd'hui, il m'accompagne au super-market, à la pharmacie, au Panier Fleuri ou chez Madame Claude, ( où je ne vais plus très souvent, hélas ! ) avec le moustachu débonnaire, le premier chanteur de " prostest songs " s'il en est, Gaulois de surcroit... L'amerloque en guenilles ( loques-guenilles, tu vois le subtil Emile... )  me sert de passe-montagne,  d'exutoire ( refusé ! ) et à l'écoute des concerts angliches ( en français dans le texte... ) de 1966 que le bougre a ressorti de son placard et que ma music-box vient de mettre en ligne, le garçon a une trique d'enfer...
N'en déplaise aux mauvais coucheurs, ça n'a pas pris un poil...

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 H                                                                                                           U                              ...