N'allez pas croire que je conteste à l'Illustre la moindre de ses qualités, que je ronchonne devant le titre de génie littéraire que lui accordent les gazettes spécialistes, les rombières qui ont des chaleurs, et les z'oteurs en vogue, qui en grand nombre plient le genoux devant la sacro sainte icône à la moustache cirée, appliquée ( la moustache ) à briller dans les salons dans ce début de siècle qui balbutie ses premières autos, met hauts de formes, et fiacres au rencart, filles de joie au bordel, et s'apprête joyeusement à commettre la première grande pouillerie, la peste des deux oncles qui aimaient les Tommies, qui aimaient les Teutons, je vous cite de mémoire, n'ayant pas fait d'études, mon passage au niveau (? ) supérieur de la communale débutant avec un rimailleur bien connu des poulbots amateurs de pince fesses, bref, cette première boucherie qui non contente de rayer de la carte la moitié des pious pious du pays, enverra aux tranchées des poètes, des peintres, des musicos, des inconnus devenus soldats au tombeau, des gentils devenus sanguinaires, et qui, comme pour se faire pardonner ( la boucherie ), fabriquera avec les restes, un autre génie du siècle à naître, le côté sombre des lustres en cristal, la face noire du Marcel, comme si le monde se réveillait soudain avec du sang sur les mains, de la tripaille en bandoulière, et des fleurs pourries au fusil, ce Ferdinand, froussard atrabilaire, volontiers pornographe, déjanté, cabossé, tellement controversé, honni, ou adoré, selon la tournure des évènements, épouvantail crotté, sans moustache, qui dérange encore aujourd'hui, les beaux salons, les lustres en cristal, les rombières en chaleur, et doit faire se retourner Monsieur Proust, dans sa tombe. Je vous laisse juges.